A propos de l’unef, de la cgt et plus généralement des syndicats et des orgas dans les mouvements sociaux

Que veulent l’unef, la cgt et compagnie ? Quelles sont habituellement leurs façons de faire ? Pourquoi certaines personnes gueulent-elles des « CGT collabos » en manif ? Quelques liens pour un début de réponse...

Il ne s’agit pas ici de pourrir toutes les personnes qui sont adhérentes dans des syndicats. Beaucoup sont de bonne foi et pensent sincèrement y lutter pour leur émancipation. La réalité est bien moins rose. Plus bas vous trouverez une série de liens qui reviennent sur cette question.

Parmi les personnes qui ont participé aux mouvements étudiants à la fin des années 2000, beaucoup gardent un souvenir amère des positions de pas mal de syndicats. Pour l’anecdote, la question qui se posait à propos de l’unef n’était pas de savoir si ce syndicat allait trahir les personnes en lutte, mais quand il allait les trahir. La situation n’a évidemment pas changé. L’unef est l’antichambre du PS. Nombres de ses anciens petits chefs sont devenus des élus ou représentants du parti au pouvoir.

Bientôt 100 ans que la CGT trahit quant à elle les travailleurs-euses en lutte, à commencer par certain-es de ses propres syndicalistes de base. Des grèves de 1936 au mouvement des retraites de 2010, en passant par la libération ou mai 68, la direction de la CGT a toujours œuvré à élargir ses pouvoirs et son poids dans les structures de négociation avec le patronat, en échange d’une promesse d’écourter les grèves ou de les saboter de l’intérieur. Leur service d’ordre est un ramassis de staliniens les plus orthodoxes. Les bastons contre celles-ceux qui ne voulaient pas suivre leurs règles sont innombrables. En manif, ça leur est arrivé de choper des émeutier-ères et de les remettre dans les mains de la police.

La CGT, l’unef et les autres syndicats ne veulent pas la révolution, ils ne veulent pas de bouleversement social qui remettrait toute cette société en question. Ils veulent simplement gérer la révolte des travailleurs-euses, étudiant-es ou autres, dans le but de toujours grossir le nombre de cotisant-es et de ramasser quelques privilèges syndicaux au passage.
Comme le dit le slogan, si l’unef ou la cgt avait existé au temps de l’esclavage, ils auraient négocier la taille de nos chaînes.

Pas besoin de syndicat pour lutter. On peut se retrouver dans des assemblées de quartier, de lutte, de fac, de lycée ou de ce que tu veux. On peut agir à quelques un-es sans attendre d’être des milliers dans la rue, on peut organiser la révolte de façon autogérée, horizontale avec celles et ceux syndiqué-es ou non (du moment qu’il laisse leur prosélytisme au vestiaire) qui veulent un vrai changement, une vraie rupture.

Sur la cgt et les syndicats
Pourquoi je démissione du syndicat

Lettre à un.e ami.e syndicaliste

Juin 1936 - Le Front populaire au secours du capitalisme français

[Paris] La CGT perd ses vitres

Ce que la mobilisation contre la loi El Khomri nous révèle sur celles et ceux qui prétendent mener la lutte

Massification, piège à con

Que nous préparent les directions syndicales ?

Sur l’unef et consort

Document interne à l’UNEF sur la manipulation des Assemblées Générales.

Quand l’UNEF tente de saboter la coordination francilienne des AG étudiantes

De la récupération politique des luttes...

Sur l’implication d’organisations politiques et syndicales dans la mobilisation lycéenne parisienne.

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