Appel à bloquer les lycées et facultés contre la mascarade présidentielle !

Un appel à bloquer l’ensemble des lycées et des facultés le lundi 24 avril a été lancé pour Marseille. Il rejoint l’appel national pour les jeudi 20 et vendredi 21 avril. Bloquer pour affirmer notre rejet d’être gouverné par des escrocs et anticiper le second tour qui confrontera dans tous les cas d’un côté le fascisme et de l’autre le libéralisme.

SOYONS INGOUVERNABLES

Les élections nous concernent, même si nous ne pouvons pas voter pour certains, ou ne voulons pas voter.

Nous pensons que ces élections ne sont pas les nôtres, à nous les jeunes et toutes les personnes qui en ont marre de se faire berner, subir le stress du travail et de comment on va pouvoir en sortir, d’une société qui dépérit toujours un peu plus en s’engouffrant dans une tendance toujours plus fascisante, alors que ce sont justement les politiques qui prétendent nous gouverner, qui ont hissé le FN sur le devant de la scène en faisant leur petit calcul électoraliste, bref, une multitude de questions que nous subissons tous. Pour s’en sortir, on s’en remet à des pratiques individuelles qui nous permettent de sombrer dans l’oubli durant quelques instants, d’un côté ceux qui prennent de la drogue pour chercher un ailleurs, de l’autre ceux qui se réfugient dans un travail qu’il n’aiment pas en pensant pouvoir s’en extraire un jour, puis au milieu la masse d’indécis qui se réveillent en se questionnant tous les matins sur le sens de leur vie.

L’ensemble des candidats ne représente que les tenants du pouvoir à la solde de l’économie, alors que nous voulons la détruire. Quand bien même certains d’entre eux prétendent s’attaquer à la ‘finance’, alors que leurs confrères en Grèce ou ailleurs, n’ont été capables que de finir le sale travail et de mettre à genoux des populations révoltées, qui cherchaient à se représenter eux-mêmes en reprenant les choses en main par la base. On nous sert le même discours, avec des teintes différentes, selon l’endroit où le prétendant au trône se rend et fait son marketing politique. La farce va si loin qu’actuellement il n’y en a presque aucun qui ne soit pas trempé dans des histoires de détournement de fond public. Macron est en tête des sondages alors qu’il n’a aucun programme et que son seul discours revient à promettre une destruction minutieuse des acquis sociaux.

A mesure que l’oppression s’étend à tous les secteurs de la vie, la révolte prend l’allure d’une guerre sociale. Les émeutes renaissent et annoncent la révolution à venir. La destruction de la société totalitaire marchande n’est pas une affaire d’opinion. Elle est une nécessité absolue dans un monde que l’on sait condamné. Puisque le pouvoir est partout, c’est partout et tout le temps qu’il faut le combattre.

La réinvention du langage, le bouleversement de la vie quotidienne, la désobéissance et la résistance sont les maîtres mots de la révolte contre l’ordre établi. Mais pour que de cette révolte naisse une révolution, il faut rassembler les subjectivités dans un front commun.

C’est à l’unité de toutes les forces révolutionnaires qu’il faut œuvrer. Cela ne peut se faire qu’à partir de la conscience de nos échecs passés : ni le réformisme stérile, ni la bureaucratie totalitaire ne peuvent être une solution à notre insatisfaction. Il s’agit d’inventer de nouvelles formes d’organisation et de lutte.
L’autogestion dans les entreprises et la démocratie directe à l’échelle des communes constituent les bases de cette nouvelle organisation qui doit être anti-hiérarchique dans la forme comme dans le contenu.

Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire.

PS :

Repris de 13 en lutte

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