En cette date d’anniversaire d’une des plus forte journée de mobilisation contre la loi Travail ! à Marseille il y a un an, entre 100 et 200 personnes ont manifestées au départ du Vieux Port contre la Mascarade Électorale.

Au rendez vous, fixé à 18h, beaucoup de policiers et de gendarmes attendent les manifestant.e.s de pied ferme. A peine les premier.e.s arrivé.e.s, contrôle, les flics cherchent les têtes qu’ils connaissent, fouillent les sacs, enlèvent tout ce qui les dérangent (serum phy, masques, pétards...). D’autres manifestant.e.s prévenu.e.s des contrôles hésitent à s’approcher, on se regarde un peu inquiet de savoir si on va quand même pouvoir partir en sauvage, la place qui se remplit au compte goutte, les contrôles qui continus, ça hésite dans tous les sens.

Puis les prises de parole commencent, les condés nous lâchent un peu les baskets mais on sent bien qu’ils sont en place. Rien à voir avec la manif contre le meeting du FN il y a dix jours, on comprend clairement les ordres qu’ils ont reçu : pas de débordement.
Bien qu’on soit assez peu nombreux, on est vraiment deter, et après une ou deux prises de parole qui appellent à massifier et à crier haut et fort notre désaccord avec l’élection, on décide qu’il y aura quand même une sauvage et le cortège quitte le port, chantant gaiement les habituels slogans antifascistes, direction la Canebiere.

L’arsenal déployé par la préfecture pour éviter la casse est impressionnant et nous adaptons le parcours puisqu’à cause des fouilles qui nous ont bien surpris, plus personne n’a de quoi essuyer les tirs des condés, se protéger ou autres, puis faut avouer qu’on est pas très nombreux. Malgré tout, dans ce « petit cortège », que des gens deter, ça crie, chante et tape fort des mains. On choisit de passer Rue de Rome, à plusieurs reprises le cortège est applaudi par les passants. Les flics nous bloquent pour ne pas qu’on atteignent ni castellane, ni la préfecture donc on passe par Paradis, le choix est fait de les faire courir plutôt que d’aller à l’affrontement. On fait une boucle jusqu’à être de nouveau sur la Canebiere, les flics commencent à nous trouver relous, mais toujours dans la bonne humeur et les slogans antifascistes et anticapitalistes, on remonte par Belsunce, puis Libération pour rejoindre Réformés et se disperser à la Plaine. Sur le chemin beaucoup de riverains affichent leur soutien aux manifestant.e.s. Les condés nous abandonnent au niveau de Réformés après s’être taper une bonne partie du centre ville au pas de course, sous les propos houleux des manifestants.
Aucune charge, aucun blessé, aucune arrestation pour cette manifestation sous haute surveillance.

Bilan, des jeunes hyper présents et motivés pour ceux qui étaient là mais dans l’ensemble, une mobilisation bien trop faible vue l’ampleur de la colère et du dégoût que nous ressentons. A Marseille comme ailleurs, le peuple doit maintenant reprendre la rue.

On se retrouve le 1er Mai à 10h30 au Vieux Port, tous en noir et tous devant. #BlackBlocContreLesElections #CortègeAutonome