Grenoble : beau comme un garage entier (et son labo) de la gendarmerie qui part en fumée

Quelques extraits d’articles de la presse fRançaise en rapport avec des attaques solidaires à Grenoble et Limoges... Et en solidarité avec Indymedia Grenoble, qui ont des problèmes pour avoir relayé le communiqué et l’information.

AFP, 21/09/2017 à 17h16
(extrait de "A Grenoble, scellés et matériels détruits dans un incendie criminel à la gendarmerie")

...Malgré l’impossibilité de pénétrer dans les "2000 m2 de locaux techniques", réduits à l’état de décombres fumants, l’ampleur des dégât était évidente.

Il a surtout été question dans un premier temps des véhicules mis hors d’usage : « au minimum 30 véhicules de la gendarmerie mobile et quelques véhicules de l’état-major du groupement ». Mais « la gendarmerie au niveau régional peut fournir sans problème l’ensemble des moyens nécessaires pour que la capacité opérationnelle ne soit pas impactée », a assuré la gendarmerie Auvergne-Rhône-Alpes.

Cela serait du "dégât collatéral"

Mais plus grave, il s’avère que, sans forcément avoir été la cible première, « la cellule d’investigation criminelle est complètement détruite avec tous les scellés en cours de traitement », a-t-on appris de source proche de l’enquête. « Tout est parti en fumée », a soupiré une autre source.

« Cela serait du "dégât collatéral" car ils semblaient viser les véhicules des gendarmes mobiles et il aurait fallu savoir que le laboratoire était là », a estimé M. Coquillat, déplorant cette "perte d’éléments de preuve" dans des dossiers en cours.

Les équipes chargées des enquêtes criminelles étaient en effet abritées dans ces locaux lambda, jouxtant la partie garage du bâtiment. Toutefois, les scellés de l’enquête sur la disparition de la petite Maëlys « ne sont pas concernés », selon la même source."

16 H 55 : Les locaux du plateau technique de la cellule départementale d’identification criminelle, inaugurés en 2012, ont été détruits par l’incendie. Plusieurs sources évoquent la destruction de scellés, ajoutant que l’affaire de la petite Maëlys n’est pas concernée. Le montant des dégâts n’est évidemment pas encore connu, mais on sait d’ores et déjà qu’ils vont se chiffrer en million(s) d’euros, a indiqué une source fiable au Dauphiné Libéré. Les deux foyers distincts allumés par les incendiaires se trouvaient dans le garage, qui se trouve à l’opposé des locaux du plateau technique d’identification criminelle.

(Le Dauphiné Libéré, Incendie à la gendarmerie de Grenoble : l’acte revendiqué sur une plate-forme libertaire, 21/09/2017)

"Factions de l’ultragauche épiées dans l’ombre" !!!

L’affaire des fourgons de gendarmerie incendiés inquiète l’Intérieur, Le Figaro, 21/09/2017 à 18:55

Deux incendies criminels de casernes à Limoges et Grenoble ont été revendiqués par des anonymes sur un site d’extrême-gauche. Les prémices d’une radicalisation en pleine réforme Macron.

Faut-il craindre un retour à la violence politique d’extrême-gauche, en pleine réforme Macron du Code du travail ? Une réponse assez claire vient d’être officiellement apportée par un groupuscule anonyme. Sur le site indymedia.org, chambre d’écho des positions les plus radicales chez les anarco-libertaires, ces activistes viennent de revendiquer l’incendie qui a ravagé des locaux techniques dans la caserne de la gendarmerie de l’Isère, à Grenoble, dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce site avait déjà été utilisé pour revendiquer des faits similaires perpétrés à Limoges, dans la nuit de lundi à mardi.

Le texte de revendication, posté à la mi-journée ce jeudi, affirme que l’action de Grenoble « s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci ». Huit prévenus comparaissent, en effet, depuis mardi et jusqu’à vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour l’attaque et l’incendie d’une voiture de police en mai 2016 à Paris lors des manifestations violentes contre la loi Travail.

« Quel que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage », assure les rédacteurs du texte. Ils qualifient ironiquement leurs actions les « nocturnes », comme la Corse avait ses « nuits bleues ». Ils affirment avoir « incendié six fourgons d’intervention et deux camions logistique ». Le sinistre, selon eux, a ravagé « le garage et l’entrepôt sur plus de 1.500 m2 » sur le site de la caserne grenobloise. Du matériel d’investigation et de nombreuses pièces à conviction ont également été détruits.

Risques de dérive

Mais la place Beauvau travaille également plus en profondeur. Dès le mois de juillet, le ministre de l’Intérieur était informé, par ses services, des risques de dérive de certaines factions de l’ultragauche épiées dans l’ombre par les spécialistes du renseignement à l’intérieur.

Les membres de ces unités chargées de traquer les groupes séditieux, notamment à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), savent qu’il ne faut pas prendre ces « signaux faibles » à la légère. Un commissaire de police blanchi sous le harnais se souvient du contexte qui a présidé à la naissance d’Action directe à la charnière des années 1970-80.

« Pour défendre leurs camarades en procès pour des troubles à l’ordre public, les gauchiste d’alors ont commencer par se livrer à des représailles au domicile même des juges, puis ils ont mitraillé la façade du CNPF, puis commis un attentat au siège de la DST, ancêtre de la DGSI, puis ils ont arrosé à l’arme automatique la façade du ministère de la Coopération. Et l’enquête a mené tout droit à Rouillan et Ménigon, qui signaient ainsi leurs débuts… » L’affaire des fourgons de gendarmes incendiés n’est peut-être pas un simple fait divers.


Le ministre de l’Intérieur refait le coup des Brigades Rouges !


Interview du Dauphiné Libéré, 22/09/2017 à 06:03
(Incendie à la gendarmerie de Grenoble : "de la violence aveugle" pour Gérard Collomb)

L’attaque de Grenoble peut-elle être qualifiée d’attentat ?

« Si l’acte est volontaire et planifié, oui bien sûr, dans l’esprit qui a animé ses auteurs. »

Ces derniers temps, plusieurs actions ont été revendiquées de la même manière à Grenoble mais aussi ailleurs en France. Doit-on s’inquiéter de l’apparition d’un nouveau phénomène ?

« J’appartiens à une génération qui a assisté à la radicalisation d’une certaine gauche, de type brigadiste. Donc je ne l’espère pas. Maintenant, j’appelle au calme et j’attends que les groupes de la mouvance anarcho-libertaire condamnent cette violence extrême et montrent ainsi qu’il s’agit là d’actes isolés. »

Et Macron demande à l’ "extrême-gauche" de se distancier des "radicaux"

"Emmanuel Macron réagit à l’incendie de la gendarmerie de Grenoble", F3 Auvergne-Rhône-Alpes 22/09/2017 à 16:16 (extrait)

Le Président de la République, Emmanuel Macron a dénoncé ce vendredi en Conseil des ministres les "discours haineux" des "gens d’extrême gauche" présents dans les manifestations contre la réforme du travail, qui viennent "alimenter" des "militants radicaux" comme ceux ayant incendié des locaux d’une caserne de gendarmerie à Grenoble.

L’exécutif est "extrêmement attentif à la mobilisation syndicale parce qu’elle est légitime". Mais "dans ces mobilisations, il y a aussi aujourd’hui des expressions de gens d’extrême gauche qui portent de la violence là ou elle n’est pas nécessaire", a déclaré M. Castaner lors du compte-rendu de ce Conseil des ministres.

"Il faut avoir en tête que la radicalité portée par certains dans le discours politique peut aboutir à faire le lit de femmes et d’hommes, de militants radicaux, on les a vus encore cette semaine, qui ne veulent rien pour mais veulent contre et veulent détruire", a insisté M. Castaner.

"L’endroit abritait une cinquantaine de véhicules qui ont tous été détruits, a-t-on appris auprès de la préfecture confirmant une information de BFM TV. Aucun logement n’a été touché."
(AFP, 21/09/2017 à 11:22)

Incendie à la gendarmerie de Grenoble : le ministre de l’Intérieur “consterné et indigné”


France 3 Alpes, 21/09/2017 à 11:41

Un violent incendie d’origine criminelle a ravagé cette nuit le garage de la caserne de gendarmerie de l’Isère à Grenoble, détruisant les véhicules qui y étaient stationnés, a indiqué la gendarmerie.

Le grillage de l’enceinte extérieure de la caserne Hoffner "a été découpé à une hauteur d’environ 1,30 mètre et les enquêteurs ont découvert des départs de feu à deux endroits différents", a-t-on précisé de même source.

L’incendie, survenu dans un entrepôt "totalement isolé du coeur névralgique" de la gendarmerie, s’est déclaré vers 03H30.

Il a mobilisé "près de 70 pompiers" et a été "maîtrisé vers 06H15", a précisé de son côté la Préfecture.

Aucun logement n’a été touché, mais le garage est complètement détruit. "La continuité du service public assuré par la gendarmerie nationale est assurée et l’impact opérationnel du sinistre est nul", assure la préfecture dans un communiqué.

Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, "consterné et indigné", a exprimé son "total soutien aux militaires" après cet "acte particulièrement grave".

A l’intérieur du bâtiment visé, abritant une dizaine de garages se fermant avec des rideaux métalliques se trouvaient une cinquantaine de véhicules, dont des voitures particulières, mais on ignore pour l’instant le bilan précis des dégâts.

"Plusieurs véhicules de service et 2.000 mètres carrés de locaux techniques" ont été détruits, indique M. Collomb dans son communiqué.

Le ministre a assuré que "toutes les dispositions étaient prises pour que les véhicules et le matériel soit remplacés sans délai" et "que les unités touchées par ces destructions soient en mesure de remplir leur mission".

Un gendarme a été légèrement intoxiqué en tentant d’intervenir mais son état n’inspirait pas d’inquiétude. Il a été placé sous surveillance au CHU de Grenoble.

Le parquet de Grenoble est saisi de l’enquête judiciaire.

Elle a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, qui a ses locaux dans la caserne où s’est déroulé l’incendie.

Ce sinistre intervient 48 heures après un autre fait similaire, certainement d’origine volontaire, qui a détruit cinq véhicules du groupement de gendarmerie de la Haute-Vienne, au cours de la nuit de lundi à mardi, dans l’enceinte de la caserne Jourdan à Limoges.

Un communiqué de revendication, parlant explicitement de la caserne Jourdan, avait été publié dès mardi sur le site indymedia.org, signé de la "RAGE" pour "Révolte anarchiste des Gendarmes exilés".

La mouvance anarcho-libertaire, aussi qualifiée parfois d’ultragauche radicale, a été très active l’an dernier lors des manifestations contre la loi travail, durant lesquelles un véhicule de police avait été attaqué et incendié en mai 2016 à Paris, des images spectaculaires qui avaient fait le tour du monde. Le procès des huit personnes accusées d’avoir commis cette attaque est actuellement en cours à Paris.

PS :

Un lien vers un article de Paris-Lutte-Infos qui recence les actions de solidarité avec les inculpés de l’affaire de la keufmobile brûlée...

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