Lecce/Brindisi - Italie - 3 journées contre les frontières : matériel et programme

Du 18 au 21 Février, 3 journées de rencontres, discussions et rassemblements contre les frontières et ses multiples déclinaisons.

Dans cette article, l’appel des 3 journées, le programme, quelques nouvelles du contexte, un lien vers documentaire audio en italien sur la spécificité de la situation au sud de l’Italie et des luttes menées là-bas, en plus la traduction d’un texte sur les luttes contre l’arrachage des oliviers et la répression des personnes migrantes, en pièces jointes l’affiche en italien des rencontres, une affiche faisant le lien entre les luttes contre l’arrachage des oliviers et la répression des personnes migrantes

LECCE / BRINDISI (Pouilles, Italie) : 18, 19 et 20 Février 2016
3 jours contre les frontières

Jeudi 18, à 18h00 à la Villa Matta Occupata à Lecce :
Militarisation du territoire et contrôle social. En partant des faits de Paris, réflexion sur l’usage de l’urgence et de la peur par l’état pour justifier les guerres sur le front extérieur et la guerre aux « énemies intérieurs ». Et des moyens possibles de s’y opposer, avec l’exemple de luttes concrètes.
A suivre apéritif.

Vendredi 19, à 18h à la Villa Matta Occupata à Lecce
Enfermés si considérés clandestins, gérés et controllés par l’état si reconnus réfugiés, dans tous les cas exploités dans les champs ou sur les chantiers : réflexions sur les modes et sur les lieux de la différenciation, de l’exclusion et de l’exploitation.
A suivre apéritif.

Samedi 20, à 15h, Centro di Identificazione ed Espulsione (CIE = Centre de Rétention Administratif ou Centre fermé) de Brindisi Restinco
Rassemblement de solidarité aux enfermés, pour la liberté de tous et toutes.
En plus de l’isolement structurel du CIE, situé loin des zones habitées, polices et juges voudraient imposés l’éloignement des personnes solidaires à coup d’arrestations, interdictions du territoire, contrôles judiciaires, incarcérations et assignations à résidence. Si l’isolement est fonctionnel à la gestion pacifiée de n’importe quelle structure de ségrégation, le briser est un pas entre tant d’autres pour entraver la machine à expulser.

A suivre Concert à 22h00.
Si tu restes et a besoin d’hébergement, amènes ton sac de couchage.

Villa Matta Occupata, 1 via San Nicola à Lecce.

Documentaire Audio de RadioCane :

L’Automne dernier réouvrait le CIE de Restinco, Brindisi, qui était fermé depuis longtemps grâce à la soif de liberté qui, de rebellion en révolte, l’avait rendu inutilisable. Dès sa réouverture, « quelques enemis de toutes les frontières » ont comencé à se bouger pour rompre l’isolement dans lequel ils voudraient contraindre les détenus. Les mesures répressives déclenchées successivement contre quelques compagnons (feuilles d’expulsion, assignation à résidence, interdiction de sortie de la ville) n’ont fait que montrer la volonté de tenir cacher et en silence la réalité de ces camps de concentration de la démocratie. Depuis la fonction du CIE de Brindisi dans l’odieux système de gestion des immigrés, des actions et résistances menées ces derniers mois, nous nous sommes fait raconter par deux compagnons de Lecce, en vue d’ailleurs des trois journées contre les frontières prévues à Lecce et Brindisi du 18 au 20 Février

http://www.radiocane.info/cie_restinco/

Traqduction Affiche oliviers/frontières

ON NE SAIT PAS QUELLE EST SON ORIGINE...

Et on ne sait même pas quelle est réellement sa responsabilité vis-à-vis de la question du déssechement des oliviers.

XYLELLA est le nom donné à une nouvelle menace qui attaque ce territoire et qui, avec ce pretexte, risque de le bouleversé complètement pour laisser la place à on ne sait pas quoi d’autre. Mais au une chose est connue :
Où va protéger cette histoire de la Xylella.

Très loin de cette image touristique et folklorique, bonne à vendre aux touristes, l’agriculture en ces temps de dictature des marchés globalisés se traduit par une activité productive toujours plus rapace et asservie aux règles du libéralisme. Et le beau Salento en fait naturellement partie.

Globalisation, super-productivisme, accaparement des productions dans les mains des multinationnales nous sont vendues comme nécessités indiscutables de développement.

Qui s’oppose est un primitif, qui s’obstine est un fou, qui agit en sabotant la machine est un terroriste.

Mais qui est réellement en train de se développer ? Et aux dépends de qui ?

Avec l’objectif de rejoindre de précis standards de production les grands capitalistes n’hésitent pas, partout dans le monde (mieux si loin de la porte de la maison) à détruire des forêts entières, à chasser les populations, à bouleverser définitivement les écosystèmes.
Quelques exemples ? Le delta du Niger - endroit originellement richissime de biodiversité - a été dévasté par les perforations de ENI et Shell, qui en tirent le pétrole à vendre sur les marchés européens et américains. La même chose a lieu en Azerbaidjan où la TAP entend bien puiser et transporter le gaz naturel.

Derrière les grandes productions agricoles il y a la dévastation environnementale et la super-exploitation du travail humain, jusqu’à la limite de la réduction complète à la misère de populations entières qui sont contraintes de partir à la recherche de conditions de vies meilleures. Le langage grotesque du pouvoir les a baptisés « migrants économiques » : ce sont ceux qui sont réduits en esclavage dans les champs, ou qui sont enfermés dans les CIE.

Et voilà que se crée un lien drammatique entre appauvrissement d’un territoire, émigration et système d’enfermement de ceux qui, dans cette partie du monde sont dans la condition de « clandestin ».

C’est donc parfaitement conséquent que ceux qui s’opposent aux arrachages des oliviers s’opposent également avec conscience et détermination à la ségrégation dans les centres d’identification et d’expulsion et contre la mise en esclavage dans les champs de tomates ou de pastèques...

C’est pour cela que vous nous trouverez encore sur les rails et parmis les oliviers, sous les fils barbelés des CIE et dans la rue à répéter que les seuls et vrais terroristes sont ceux qui affament et qui saccagent aux noms du profit.

...EN UN MOT : LES ETATS

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