Cela fait trois mois que le quartier de La Plaine s’inquiète et refuse les projets de la Mairie et de la Soleam. Les études devaient rester secrètes, mais elles ont fuitées… Tout le monde est au courant : Les habitants, les forains, les commerçants, les habitués de La Plaine, tous se sont unis et majoritairement, ils disent non au projet « Chenoz-Lota-Cohen ».

• Nous refusons le principe d’un chantier qui paralysera pendant deux ans toutes les activités de la place, que ce soit le marché, les ballades et le jardin d’enfants, les commerces, les bars, les sorties du soir et les concerts. Depuis quand met on toute la famille dans la rue quand on veut refaire la cuisine ?

• Nous refusons la volonté de réduire et de sélectionner les forains du marché. Le marché est un lieu d’échange et de vie très important pour nous, les Marseillais modestes. Il attire plusieurs milliers de personnes. Tous les forains le disent : La locomotive du marché ce sont les soldeurs et les fripiers. Avec son histoire de « monté en gamme », La mairie a trouvé son cheval de Troie pour ruiner l’attractivité du marché. Elle veut chasser ceux qui habitent le quartier pour leur reprendre la place.

Ce projet a été conçu en catimini entre Gérard, Marie-Louise, Joëlle et Yves. La concertation n’en a été qu’un simulacre pitoyable. Si 200 personnes ont pu entendre parler de quelques questions annexes, c’est le bout du monde. Par contre la majorité des participants ont exprimé leur refus du projet.

• Nous demandons l’abandon de ce projet néfaste.
• Nous demandons l’engagement par Messieurs Chenoz, Moraine, Tian et Gilles, de ne plus chercher à nuire à la vie sociale du quartier de La Plaine, ni à construire des stratagèmes pour accaparer les pas-de-portes et la valeur foncière sur la place.
• Nous demandons de stopper la campagne de dénigrement systématique de La Plaine entretenue dans chaque guide publiés par la mairie, par l’office du tourisme, par Marseille 2013.
• Nous demandons, aussi, à Monsieur Franseschetti, délégué à l’éclairage, d’arrêter d’éteindre les lampadaires sur la place de La Plaine, créant, sciemment, une ambiance insécurisante pour les visiteurs du soir. Le diable est dans les détails.
• Nous demandons, enfin, le respect de la population, des 300 forains et de leurs familles, des commerçants, des enfants et des jeunes qui n’ont pas d’autres espaces et de tous ceux qui participent aux liens sociaux, puissants, qui existent dans ce quartier.

La Plaine a besoin de travaux, de rénovation, d’entretien, c’est certain. Mais nous n’avons pas besoin d’études à plusieurs centaines de milliers d’euros, ni d’un grand chantier à 12 millions d’euros destiné à engraisser l’habituelle corruption et le cartel du BTP.

La ville n’appartient pas à ses élus. C’est à ceux qui l’habitent de choisir le sens des travaux et des améliorations à y apporter.

signataires :
L’Assemblée de La Plaine.
L’association Adcarp des commerçants : « La Plaine 156 »
Forains en colère.
La Ligue des Droits de l’Homme Marseille Nord/Sud.
Des signataires de la pétition « Non au projet de la mairie »
Des jeunes de la place.