LINKY ? ENEDISPARU ! Un compteur Linky débranché puis ramené lors du conseil métropolitain à Grenoble

Les compteurs Linky, imposés dans toute la France depuis décembre 2015, dans le cadre de la loi de transition énergétique, sont contestés un peu partout. Une nouvelle étape dans la contestation a eu lieu vendredi 03 février à Grenoble ou un compteur a été débranché et remis lors d’un conseil métropolitain.

Linky nous concerne toutes et tous. Porte d’entrée vers la ville dite intelligente (smart city) et son monde de la connectique, espion connaissant tout de nos consommations, générateur d’ondes se rajoutant au brouillard électro-magnétique, cette saleté est posée partout en dépit des nombreux refus. Un habitant ayant fait toutes les démarches pour refuser et s’étant vu malgré tout imposé ce compteur, soutenu par un collectif grenoblois, a décidé de réagir.

Note de MIA : Si l'article traite de Grenoble, l'installation de ces compteurs se passe dans tout le pays, y compris à Marseille, où des habitant-e-s résistent aussi à son installation. Comme le dit un message que nous avons reçu : "Ce combat n’a rien de local, bien au contraire. L’acceptation de ce compteur emmenera inéluctablement à l’étape suivante du capitalisme : la ville intelligente, guère eloignée de ce que décrit Orwell dans 1984. Tout ça se joue maintenant et le combat est en train d’etre perdu car le rouleau compresseur avance doucement mais sûrement. Donc quand un compteur est démonté (une première) ce n’est pas anodin et on espère que ce sera le premier d’une longue série." Nous le publions ici pour essayer de combler le retard pris à la publication et nous nous en excusons.

Le collectif grenoblois anti-linky ramène un compteur aux élu-es de la métropole.

Ce vendredi 3 février 2017, le collectif Grenoble Anti-Linky et des habitants de la cuvette grenobloise ont interrompu le conseil de la Communauté d’agglomération (la Métro) pour rendre aux élu-es un compteur Linky.

Ce compteur avait été posé de force à un habitant de Pont-de-Claix en dépit de ses refus réitérés par lettre recommandée à Enedis [1], lors de réunions publiques organisées par la mairie, ou au siège régional d’Enedis où il s’était rendu avec le collectif Grenoble Anti-Linky.

Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix et président de la Métro, l’avait assuré publiquement : « Les habitants ont le droit de refuser Linky ». C’est pourquoi ce matin nous lui avons rapporté le compteur imposé - celui-ci ayant été déposé avec toutes les précautions nécessaires. L’ancien compteur a pu être remis en service.

En rendant ce Linky aux élu-es, nous les avons appelé à refuser un dispositif liberticide et anti-écologique, imposé par l’Etat aux frais de l’argent public.

Nous invitons nos élu-es locaux à imiter leurs collègues qui, partout en France, aux côtés de 800 collectifs d’opposant-es et d’habitant-es nombreux-ses, dénoncent un coup de force technocratique. Nous invitons les électricien-nes compétent-es à aider celleux qui refusent Linky à le rendre à ses promoteurs.

Nous refusons la vie connectée, déshumanisée et gaspilleuse d’énergie. Nous n’avons pas besoin d’objets « intelligents » qui décident à notre place et nous espionnent à domicile. Nous voulons rester libres et humain-es.

Collectif Grenoble Anti-Linky Contact : grenoble-anti-linky@riseup.net

Informations, enquêtes, témoignages, actions, sur http://grenoble-anti-linky.eklablog.com/

PS :

Pour réitérer l’opération, il est nécessaire, outre de posséder un ancien compteur, d’avoir de solides connaissances en électricité et en soudure. Pour se procurer des compteurs, on peut les acheter neufs ici
https://www.manomano.fr/indicateur-de-consommation-electrique-2271?model_id=2580285&referer_id=537135&gclid=COvG_-ip_NECFbgy0wod66kALQ
ou d’occasion sur les sites de reventes type ebay...

Un manuel de démontage devrait être bientôt publié.

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