Manu militari ? Pour un abordage iconoclaste de la question martiale

« Nous sommes paraît-il « en guerre  ». Dans ces rues de Paris où a résonné le tac-tac caractéristique de l’AK47, les militaires déambulent paisiblement. La guerre – civile, continentale ou mondiale – refait progressivement surface dans le champ des possibles des Européens. L’habitude en a été perdue, elle se retrouvera. » Tristan Leoni revient, dans cet article, sur l’armée et l’antimilitarisme aujourd’hui en France...

Mais, pour ce qui est de comprendre ou d’analyser la période, les patrouilles de soldats ont un effet déformant ; elles font resurgir fantasmes, imprécations et caricatures datés : complot, kaki, contrôle, coup d’État, dictature, encasernement de la société, etc. La rhétorique de tract, comme celle des médias, est en ce domaine faite de clichés et de surenchère. Tout devient militarisme comme tout peut être fascisme. L’armée serait partout, mais reste un corps étrange et mal connu. Si elle n’est plus ce lieu de passage obligé pour des générations de jeunes hommes, elle n’est pas pour autant un corps isolé du reste de la société – elle en est un des reflets. La comprendre, ou du moins ne pas trop se méprendre à son sujet, ne nous paraît pas inutile, y compris pour penser la révolution.
Nos questionnements se concentreront sur celle que nous côtoyons quasi quotidiennement, l’armée française. Une cible de choix puisqu’elle passe pour être une des plus puissantes de la planète, et l’une des rares capables de projeter ses troupes à des milliers de kilomètres. Nous verrons qu’entre le discours et la réalité existent toutefois quelques nuances.

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