Petit retour sur la manif’ contre la venue d’El Khomri à la Provence

Le 23 mai, El Khomri pensait pouvoir profiter de la douceur provençale sans se prendre un petit coup de mistral de contestation. Et effectivement, une manif a eu lieu pour lui dire tout le mal que l’on pense d’elle dans ces terres ensoleillées.

Tout le monde s’est retrouvé place de la Joliette dès 13 heures pour marcher en direction des locaux de la Provence, au bout de l’avenue Roger Salengro.

La manif, composée de plusieurs centaines de personnes et précédée par une grande banderole "El Khomri Dégage, tu feras pas ta loi ici, Marseille en lutte" s’est élancée le long des voies de tram en direction de Bougainville, avec des dizaines de flics de toutes les couleurs et de toutes les formes aux alentours. Les cyclistes, les vélos, les dizaines de fourgons, etc...

La manifestation finit par être bloquée par les flics à hauteur de la tour CMA-CGM, qu’ils n’ont probablement pas envie de voir être envahie (objectif futur ? C’est tout de même la plus grosse fortune de la ville), mais le cortège contourne le barrage et repart sur Salengro, jusqu’à se faire de nouveau bloquer à deux pas des locaux de la Provence, pour y rester entre un barrage de gendarmerie, des policiers à vélo et une armée de baqueux qui n’ont vraiment rien d’autre à foutre que de parfaire leur bronzage de crânes creux.

Et de notre côté, c’est une sorte de "Blague Bloc" qui se met en place. On prend à partie les flics, Myriam, Valls et le gouvernement, dans une ambiance de bonne humeur qui ferait presque oublier à un moment à quel point nous sommes encerclé-e-s par des milices armées prêtes à dégainer si elles en reçoivent l’ordre.

A l’intérieur des locaux, Myriam, qui est arrivée derrière une nouvelle cohorte de motards, affirme de nouveau que "Le 49.3 n’est pas un passage en force" et en rajoute en disant qu’elle pense "que j’ai suffisamment montré ma capacité d’écoute et de dialogue. Mais pour dialoguer, il faut être deux", fustigeant l’intransigeance de ces salauds de grévistes et de manifestant-e-s énervé-e-s alors qu’elle et le gouvernement font tant d’efforts de dialogue et de compromis. Vous pouvez retrouver une vidéo de l’entretien de MEK sur le site de La Provence.

On le dit, redit et on le pense : El Khomri, dégage, on ne veut ni de toi, ni de ta loi.
Et que vive la révolte et la paralysie du pays. Finissons-en avec cet Etat et son ’dialogue social’.

Comme le disait un tag posé lors d’une manifestation quelque part en France ces derniers mois, "il devient vital de tout niquer".

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