Quelques conseils pour les manifs et en cas d’arrestation sur Marseille

Quelques conseils pour les manifs et en cas d’arrestation sur Marseille, ainsi que le numéro de téléphone de la “legal team” Marseille : 07 52 34 01 46

Le numéro de la “legal team” Marseille : 07 52 34 01 46
Si tu es témoin ou victime d’une arrestation tu peux appeler ou faire appeler ce numéro. La “legal team” se chargera de relayer les infos sur les personnes arrêté-e-s et les éventuelles (pour)suites judiciaires. Elle pourra également mettre en contact les personnes arrêté-e-s avec un avocat du mouvement qui pourra les défendre, ainsi qu’avec la caisse de solidarité qui s’occupera de couvrir les frais de défense des les personnes arrêté-e-s.
Tu peux enregistrer ce numéro dans ton téléphone, l’écrire sur ton bras avant de partir en manif ou encore l’apprendre par coeur. Si c’est toi qui te retrouve en Garde-à-vue, tu peux essayer de faire prévenir ce numéro en disant qu’il s’agit du numéro d’un proche à toi. Si les flics ne veulent pas, tu peux demander à contacter quelqu’un qui le fera à ta place. N’oublie pas de donner à cette personne l’identité que tu aura donné au poste de police, et si possible, le nom de l’avocat de permanence en Garde-à-vue. Si la “legal team” peut entrer en contact avec cet avocat, il sera plus facile de te faire parvenir des infos et un nom d’avocat prêt à te défendre.

Quelques conseils en manif et en cas d’interpellation

En manif’

Tu es libre d’avoir ou pas tes papiers d’identité sur toi. Posséder une carte d’identité n’est pas obligatoire. Certain-e-s refusent de donner leur identité. Cela augmente le risque d’une vérification d’identité (4 heures max au poste), mais utilisée comme stratégie collective, cela complique le travail de fichage de la police et peut permettre de rester anonyme.

Pense à avoir sur toi :
le numéro de la “legal team”, le contact d’un proche et d’un avocat. Si tu suis un traitement, penses à prendre des médicaments et/ou une ordonnance (attention : document nominatif).

Attention aux conséquences si tu as sur toi :
drogues illégales, armes (couteau suisse, cutter), armes par destination (bouteille en verre, caillou), carnet d’adresses et répertoire téléphonique (qui peuvent être saisis pour alimenter le travail des flics).

Contre les gaz : du sérum physiologique pour se rincer les yeux ; du citron, du vinaigre ou du Maalox ou Xolaam pour mettre sur ton foulard et ta peau ; des lunettes de plongée pour te protéger. Tu respireras mieux.

En cas de charge
 : pas de panique, reste en groupe, ne laisse aucune personne isolée pour tenter d’éviter les arrestations (extraire un personne d’un groupe soudé est plus difficile pour la police). Pense à garder un œil sur le groupe, car celles et ceux qui ne peuvent pas suivre risquent d’être arrêté-e-s. Faire bloc donne de la force, essaie de rester avec des gens que tu connais, ainsi si quelqu’un-e se fait arrêter les autres pourront prévenir l’équipe légale pour qu’elle commence à préparer le soutien.

En cas de blessure : faites un cordon pour protéger le ou la blessé-e, tout en surveillant les flics. Crie « Médic », en indiquant la localisation de la personne blessée. Si tu entends crier « Médic » relaye l’appel et la localisation.

En cas d’interpellation

Si tu es interpelé-e, alerte les personnes autour de toi pour qu’elles préviennent l’équipe légale.
Si tu peux, crie leur l’identité que tu va donner aux flics.

Si tu es témoin d’une interpellation, appelle le numéro qui figure sur ce tract. Donne une description physique et vestimentaire de la personne arrêtée, ainsi que l’heure, les circonstances et le lieu de l’arrestation. Ne donne aucune info sur les infractions commises (exemple : « mon ami était en train de tagguer »). Si ça ne répond pas, laisse un message, avec les infos pour que l’on te rappelle plus tard. Ce numéro sert exclusivement à centraliser les infos sur les arrestations et à organiser le soutien (venir chercher les gens au poste, préparer la défense pour les procès...). Puis n’oublies pas de rappeler pour signaler ta sortie de GAV, ou la sortie d’un-e de tes proches.

Une fois au poste : Soit tu resteras 4 heures ou moins ; alors c’est une simple vérification d’identité. Soit ta garde-à-vue (GAV) te sera signalée la première heure de ton arrestation. Elle peut durer 24 heures, puis être renouvelée une fois pour 24 heures de plus (sauf certains cas comme terrorisme ou bande organisée, où elle peut durer jusqu’à 96 heures). Dès que ta GAV t’est signalée, tu as le droit de voir un médecin (même si tu n’as de médocs à prendre, même si tu n’as pas reçu de coups pendant l’arrestation). Tu peux aussi demander à appeler un proche mais c’est la police qui le fera. Tu peux essayer de faire prévenir le numéro de la legal team en disant qu’il s’agit du numéro d’un proche à toi. Si les flics ne veulent pas, tu peux demander à contacter quelqu’un qui le fera à ta place. N’oublie pas de donner à cette personne l’identité que tu aura donné au poste de police, et si possible, le nom de l’avocat de permanence en Garde-à-vue. Si la “legal team” peut entrer en contact avec cet avocat, il sera plus facile de te faire parvenir des infos et un nom d’avocat prêt à te défendre.

Un avocat avec lequel tu auras un entretien peut, à ta demande, être présent pendant les auditions de ta GAV. Si tu n’en connais pas, tu en auras un commis d’office. L’avocat n’est pas forcément ton complice, tu n’es en rien obligé-e de tout lui raconter, ni de lui faire entièrement confiance. C’est toi qui choisis ta stratégie de défense et définis ton attitude vis à vis des flics.

Au poste, les flics vont essayer de prendre ton ADN
pour alimenter leurs fichiers. Parfois, il n’ont même pas le droit de le prendre mais il te mettrons la pression et te feront peur pour arriver à leur fin. Il est toujours possible de refuser malgré leur pression. Dans bien des cas tu ne sera pas poursuivi pour cela. Si tu es poursuivi il faut savoir que la majorité des peines qui tombent pour ce type de délit sont des amendes.

Stratégies de résistance et de non coopération : Pour ralentir le travail de la police, certain-e-s ne déclarent rien et refusent de décliner leur état civil. D’autres ne déclarent que le strict minimum (nom, prénom, lieu et date de naissance). Garder le silence est un droit. Lors de l’interrogatoire, tu peux répondre « je n’ai rien à déclarer » (différent de « je ne sais rien », ce qui revient à déclarer quelque chose). Plus elles sont portées collectivement, plus ces attitudes de défense sont efficaces et faciles à tenir. Quelle que soit la stratégie, ne donne surtout aucune info sur les autres interpellé-e-s, ni sur l’action. Tu peux refuser de signer les documents présentés par les flics. Signer c’est reconnaître que tout s’est bien passé et s’empêcher de revenir sur les trucs dis ou subis pendant la GAV. Tu peux refuser les photos d’identité, les prises d’empreintes digitales et le fichage ADN.

En cas de comparution immédiate :
A l’issu de la GAV, tu peux être emmené-e au tribunal où tu peux refuser d’être jugé-e une fois à la barre. Ce qui augmente le risque de contrôle judiciaire, voire de détention préventive. Cependant, les peines sont généralement plus lourdes en comparution immédiate. Refuser d’être jugé-e en comparution immédiate te permet de gagner du temps pour préparer ta défense. Si tu peux justifier d’un emploi et d’un logement, tu as moins de chance d’être placé-e en détention préventive.

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