Réunion d’organisation d’une marche de nuit en mixité meufs-gouines-trans

Samedi 25 Février à 14H à la pharmacie occupée, place Thiers, Marseille.

Cette invitation part de colères et de désirs de subvertir cet existant moisi, où toutes les formes de domination s’entrelacent et se complètent pour mieux nous enchaîner. On propose un espace pour discuter, se coordonner et préparer une marche de nuit entre meufs, trans et gouines partageant des idées anti-autoritaires.

On aimerait que ce processus soit une occasion de rencontres, de discussions, d’expérimentations et de rigolades qui puissent nourrir d’autres bouts de projets, (re)donner de l’élan pour oser ensuite, seul-e ou à peu nombreu-x-ses, passer à l’offensive.

Une occasion d’être visibles dans la rue, avec nos rages et nos idées. Une marche de nuit pêchue et invitante (on l’espère !) drôle et vénère à la fois qui pourrait être une bulle d’énergie, de confiance et de joie à faire éclater à la tronche de tous-te-s celles et ce(ux) qui voudrai(en)t nous empêcher de vivre. (État, capitalisme, racisme, institutions religieuses, patriarcat...)

Nous ne sommes pas seulement féministes. Il n’y a pas de liberté possible à l’ombre des prisons, hôpitaux psychiatriques, centres de rétentions, usines et centrales nucléaires.

On pense que c’est impossible de détruire cette société mortifère avec des moyens autoritaires et on n’en a pas envie. Pour cette marche on fait donc le choix de l’autonomie vis-à-vis des partis et des syndicats et de l’auto-organisation (refus de toute médiation, représentation ou dialogue avec le pouvoir). Et parce qu’on refuse de séparer nos idées de la manière dont on tente de les faire vivre au quotidien on veut expérimenter des processus qui fassent de la place à chacun-e, aux dés-accords et à la réciprocité. On fait le pari de s’organiser sans passer par la création d’un collectif et la rédaction d’UN appel qui serait forcément issu de compromis et écraserait nos individualités.

Nous aimerions que celles et ceux qui partagent cette envie puissent faire leur cette invitation et voir fleurir des textes différents annonçant la marche de nuit.


Avant de proposer cette première réunion, on a zoné un long moment autour des enjeux qu’on voyait à (se) situer d’où venait la proposition.

Parce qu’on voudrait détruire le genre et la binarité de genre en même temps que le patriarcat on n’a pas envie de revendiquer une identité de femme, ni une égalité homme / femme.

Pour autant on sait que le fait de se considérer « en lutte » contre tous les rapports de dominations (qui nous traversent en structurant ce monde puant) ne nous empêche pas de bénéficier de places de personnes cis-genres [1] , valides et plus ou moins hétéras.

Ni spécialistes ni organisatrices, le « nous » utilisé tout au long du texte est occasionnel et éphémère.

Notes :

[1personnes cis-genre (ou cis) : personnes dont le genre correspond au sexe assigné à la naissance

PS :

contact mail : noctambules@riseup.net

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