Un récit de la manif du 2 Mars contre les violences policières

Un récit de la manifestation contre les violences policières du 2 mars.

Un récit de la manifestation du 2 mars, depuis le compte facebook "jeunes 13 NRV"

La journée avait plutôt bien commencé avec trois lycées bloqués - St Charles, Montgrand et un lycée des calanques - et des lycéens déters qui partent en sauvage, tranquille. Bon, et ce soir, 200 au vieux port dans le soleil couchant. On commence avec une prise de parole qui rappelle la couleur de l’époque : des flics qui votent fn, toujours plus armés, toujours plus protégés par une justice qui participe à leurs mensonges et leurs crimes ; justice et police qui traquent et répriment les familles des victimes et ceux qui les soutiennent, oklm.

Après ça on est partis en sauvage - pour sûr on va pas fermer nos gueules et faire profil bas - comme d’hab’on part en chantant, fumis et tutti quanti, Canebière direction rue Saint Fé. Là, la bac pénètre le cortège par la droite, une banderole fait front avec classe pour ne pas les laisser nous défoncer ou nous arrêter.
Ce qu’il y a de bon : on ne les laisse pas rentrer dans le cortège.
Ce qu’il y a de vènèr : ils chopent un gars, balayette et mise au sol. Ils le tabassent et plusieurs personnes disent l’avoir vu la tête bien amochée.
La bac continue, gaze et sort les téléscopiques ; sur ce les GM se ramènent et chassent le cortège, ce qui crée un gros mouvement de foule, le cortège est scindé en deux, et la panique générale ne nous permet pas de nous tenir tous ensemble. Ça part dans deux directions, on arrive quand même à se rejoindre, mais forcément moins nombeux, on quitte la rue de Rome pour monter à gauche, pressés par les GM et la bac qui nous collent. Un autre jeune se fait choper par des baqueux sur Lieutaud...On continue à essayer de marcher ensemble et de les tenir à distance en renversant des poubelles.

On remonte vers la Plaine, ça sent la fin et la dispersion mais on entend quand même des voix qui sortent du cortège, d’abord pour continuer à chanter même en courant, et à la fin pour se dire, toujours déters, "on se retrouve à la prochaine !"

A la prochaine donc, qu’on se tienne ensemble, en bloc contre ce qui n’appelle ni oubli ni pardon ! Solidarité avec tous ceux qui se sont fait arrêter et tous ceux qui continuent à sortir dehors et à prendre la street zehr !

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