Note à la traduction française :
Cette brochure est la traduction vers le français d’un dossier réalisé en juin 2025 par un groupe de camarades de Naples et Salerne, des territoires dévastés par l’empire marchand de MSC.
Le géant familial Mediterranean Shipping Company est depuis 1993 présent en France, l’un des marchés où il a commencé ses activités. La compagnie ouvre son premier terminal portuaire en 2000 au Havre, et elle compte aujourd’hui des agences dans huit villes de l’hexagone et sept ports en France Metropolitaine (Brest ; Dunkerque ; Fos-sur-mer ; Le Havre ; Montoir-de-Bretagne ; Rouen ; Sète) et un à Longoni, à Mayotte. Actuellement MSC se projette vers l’ouverture d’un énorme escale commercial à Paris-Bruyères, directement relié au Havre, qui permettra une circulation de marchandises vers d’autres ports du nord de l’Europe [1]
Plus de la moitié des paquebots commerciaux et des bateaux de croisière de la compagnie sont réalisés dans les Chantiers de l’Atlantique, à Saint Nazaire, où sont produits des milliers de navires à usage militaire et commerciale.
Le port de Marseille est au centre des intérêts de MSC, comme de ceux de bien d’autres entreprises qui font leur profits à travers la circulation de marchandises de tout type, y compris les armes. Par ailleurs, la région PACA est au milieu de deux énormes couloirs commerciaux, le corridor N.2 North Sea-Mediterranean (Marseille-Rotterdam) et le corridor N.6 Mediterranean (Madrid-Kiev).
Pour élargir son air d’influence, la famille Aponte, propriétaire de MSC, a racheté en 2022 pour 5,7 milliard d’euros Bolloré Africa Logistics, qui regroupe tous les intérêts et les activités en Afrique de la famille Bolloré [2]. Dans le continent africain, le groupe gère déjà deux terminaux portuaires, à Lomé au Togo et à San Pedro en Côte d’Ivoire, à travers sa filiale Terminal Investment Group (TIL).
Dans cette vente, les intérêts de MSC se sont heurtés à ceux d’un autre géant du commerce maritime, et pas que, CMA-CGM. La famille Saadé, initialement intéressé par la vente de BAL a décidé de se désister, pour investir plusieurs milliards d’euros aux États Unis. Aujourd’hui, avec Trump au pouvoir et ses politiques commerciales, notamment à Panama, CMA-CGM tire profit de ce choix.
Ce ne sont qu’une partie des raisons pour lesquelles on a décidé de traduire cette brochure. Ces géants du commerce maritime font partie d’une économie de guerre qui aujourd’hui permet aux états occidentaux d’armer l’état génocidaire d’Israël et rend possible le génocide en cours en Palestine. Démasquer leurs intérêts et les liens qui les unissent, pointer leurs responsabilités, pour entraver cette machine.
Brochure version page par page

Brochure version cahier




