Pour écrire à Anan :
Anan Yaeesh c/o Casa circondariale di Melfi
Via Lecce
85025
Melfi (PZ)
Le 1er avril, on relayait la parole d’Anan Yaeesh, à ce moment là il était enfermé depuis plus d’un an dans la section de Haute Sécurité (AS2) de la prison de Terni, au centre de l’Italie. Il a été arrêté en janvier 2024, sous demande de l’État israélien pour être extradé. -> https://mars-infos.org/parole-d-anan-yaeesh-prisonnier-7947
Le samedi 4 octobre 2025 le prisonnier politique palestinien Anan Yaeesh a entamé une grève de la faim. Cette décision s’inscrit dans le prolongement des manifestations pour la Palestine qui ont balayé l’Italie depuis la grève générale lancée le 22 septembre, et notamment la manifestation nationale à Rome, où plus d’un million de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre le génocide du peuple palestinien et la collaboration et la complicité du gouvernement italien avec l’occupation sioniste.
Par sa grève de la faim, Anan Yaeesh entend également réaffirmer ses droits bafoués. Récemment en guise de sanction contre les manifestations de solidarité organisées devant la prison de Terni, il a été transféré à la prison de Melfi, en Basilicate. Cette décision arbitraire et punitive a encore aggravé sa situation : l’éloignement du tribunal de l’Aquila, où se déroulent ses procès, et de Rome, où se trouvent ses avocats, compromet gravement son droit à la défense. Dans la nouvelle prison, les rencontres avec les avocats sont devenues de plus en plus difficiles et rares, rendant quasiment impossible tout accord sur une stratégie de défense. Ce transfert, dépourvu de justification objective, constitue une mesure de représailles contre la solidarité et une tentative d’isolement politique et humain.
La grève de la faim d’Anan Yaeesh est un acte de résistance et de dignité, appelant à la mobilisation et à la vigilance de tous ceux qui se soucient de la justice, de la liberté et des droits du peuple palestinien. Nous exigeons le respect des droits d’Anan Yaeesh, la fin des mesures punitives et son transfert immédiat dans une prison garantissant le plein exercice de son droit à la défense.
Nous réaffirmons également qu’un transfert n’entamera ni diminuera en rien la solidarité que le peuple italien a exprimé envers Anan ces deux dernières années. Nous précisons donc, à l’intention de ceux qui sont à l’origine de ces décisions, que, quel que soit le lieu où Anan sera transféré, il continuera de bénéficier d’un large soutien et d’une mobilisation en faveur de sa cause.



