Ephéméride des luttes : 2 décembre

L’éphéméride des luttes du 2 décembre se mobilise contre le fascisme par tous les moyens nécessaires. Et il faut dire qu’ils sont nombreux...

1962 : Dans toute l’Europe, série d’actions coordonnées menée par le Conseil Ibérique de Libération, groupe anarchiste résistant contre les dictatures de Franco et de Salazar : des bombes explosent dans la résidence du gouverneur militaire de San Sebastian, au palais de justice de Valencia, au Tribunal des comptes du royaume à Madrid, au Palais de Justice de Lisbonne et au consulat d’Espagne d’Amsterdam.

1963 : Le journal d’extrême-droite Minute voit ses locaux dévastés pour la première fois par un incendie, un an après son ouverture. Minute est le journal qui subira le plus d’attaques incendiaires ou à l’explosif en France.

1977 : Dans le Piémont, en Italie, un groupe armé composé de militant-e-s de Prima Linea et des Squadre Armate Proletarie font irruption dans le studio du professeur Giorgio Coda et lui tirent plusieurs balles dans les jambes. Celui-ci avait gagné le surnom « l’électricien » parce qu’il était connu pour soumettre ses ’patients’ à des électrocutions pour les calmer dans l’hôpital psychiatrique dans lequel il travaillait. Il avait également participé à la République de Salo, à savoir les fascistes ayant tenté de conserver une ville et de reconstruire leur influence même après la chute de Mussolini.

1980 : A Toulouse, irruption de personnes pendant une réunion d’EDF qui déversent des extincteurs et de la peinture, suivi dans la nuit de l’incendie du centre de gestion d’EDF de l’avenue de Muret. Plus tôt dans la journée, une manifestation antinucléaire avait ’prié’ le chauffeur d’un véhicule d’EDF d’en descendre, avant de brûler le véhicule.

1984 : A Kesh en Irlande du Nord, une fusillade a lieu entre des militants de l’IRA et des membres des forces armées britanniques, faisant deux morts chez les premiers et un chez les seconds.

1992 : Entre Belfast et Lisburn, on dénombre 46 fausses alertes à la bombe.

2011 : A Buenos Aires, une grande manifestation attaque et tente d’envahir le Palais de la Législature :

  • A Santiago du Chili, dans le cadre là encore de mobilisations étudiantes, des affrontements ont lieu avec la police, lors desquels deux autobus sont incendiés.
  • A Canete au Pérou, c’est contre un projet de prison que la population se mobilise massivement et bloque tous les axes de communication. Les affrontements avec la police font un mort du côté des manifestant-e-s.

2014 : A Oberon en Australie, le Front de Libération Animale (ALF) incendie un abattoir.

  • A Athènes, dans le quartier d’Exarchia, une manifestation de solidarité avec l’anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim en prison tourne à la grande émeute (une chronique ici).
  • A Bruxelles, les véhicules de trois membres du Parlement Européen sont incendiés en soutien à la grève de la faim de Nikos Romanos et aux révolutionnaires du Chili et de Grèce.

2017 : A Hanovre en Allemagne, alors que le congrès du parti d’extrême-droite AfD se tient, une grande manifestation antifasciste a lieu dans les rues de la ville pour refuser la présence de ce parti ainsi que leurs idées. Des affrontements éclatent alors que les manifestant-e-s tentent de s’approcher du lieu du congrès.

  • A Belladère à Haïti, la population attaque le commissariat, brûlant de nombreux véhicules.

2018 : A Santiago du Chili, le "Groupe d’Attaque Antipatriarcal Claudia López / Noyaux Antagonistes de la Nouvelle Guérilla Urbaine" fait sauter une puissante charge explosive contre une succursale de BancoEstado, en mémoire notamment des anarchistes Kevin Garrido et Sebastian Oversluij.

  • Dans le quartier de Flores à Buenos Aires, "Le ninitx (CCP)" dépose des engins incendiaires dans une succursale de la banque Santander contre la tenue du G20 dans la ville.

PS :

Voir également l’éphéméride anarchiste du 2 décembre.

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