Quelques propositions pour s’opposer à la Loi « Travaille ! » cet été

Avec l’arrivée de l’été, la répression systématique des manifs et le passage en force à coups de 49-3, le gouvernement pense se mettre à l’abri de la contestation. Il est déjà certain qu’elle recommencera en septembre. D’ici là, six propositions (non-exhaustives) pour que la pause estivale n’ait pas lieu.

Participer aux #TagGames

Le site La rue ou rien a montré à quel point ce mouvement était inventif en répertoriant les tags inscrits sur les murs depuis le début du mouvement, un peu partout en France. A Lyon, ont été lancés, il y a quelques jours, les Tags Games : « l’été arrive et les manifs offensives hebdomadaires vont faire une pause jusqu’à la rentrée. Pas assez de potes pour aller animer le cortège de tête ? A trois ou quatre on peut égayer la ville. » Pas besoin de s’inscrire, il n’y a qu’à participer ! Marseille, future grande gagnante des Tags Games ?

Décorer le Tour de France

Jusqu’au 24 juillet, la course cycliste la plus suivie au monde va parcourir des milliers de kilomètres. L’occasion de montrer aux télés du monde entier ce qu’on pense du gouvernement, de sa police et de ses lois. Les routes sont un bon emplacement pour des tags géants au rouleau de peinture, inévitables pour les hélicoptères des télévisions. En plus, les inscriptions sur les routes, c’est une tradition du Tour ! Et sur le côté des routes, difficile pour le service d’ordre d’interdire les banderoles au moment du passage du peloton. A noter que les bottes de paille dans les champs font également de bons supports très visibles !

« Valls tu dérailles », peint sur en Haute-Vienne le 5 juillet, sur la route du Tour de France

Pour retrouver si le Tour passe près de chez vous, une carte interactive. Il passera non loin de Saint-Rémy de Provence, Cavaillon, Avignon,... le 14 juillet (plan détaillé et horaires de passage).

Perturber les déplacements des ministres

De plus en plus de visites officielles du gouvernement sont chahutées. Cette semaine, le meeting de Stéphane Le Foll à Bordeaux s’est avéré particulièrement foireux, mais ce sont surtout les déplacements de Valls qui ont pété le plafond du siffletomètre : discours inaudible à cause des huées à Montpellier,, accueil vénère à Bastia, etc.

Le 4 juillet, le déplacement à Marseille de Cazeneuve-la-grenade s’était fait sous haute-surveillance, et a fini par l’arrestation d’une camarade, sans doute par manque de monde. Pour connaître tous les voyages de Valls, c’est ici. Ceux des autres ministres sont également publiés sur les sites des ministères.

Mobiliser dans les festivals

Les nombreux rassemblements musicaux, de théâtre sont autant d’occasion de prendre le micro, de rappeler ce qu’il s’est passé au printemps et d’annoncer la suite ! On peut aussi en profiter pour diffuser des tracts, brochures, projeter des films sur les violences policières ou encore improviser des débats. Et pourquoi ne pas en profiter pour partir en manif ?

Organiser des rassemblements bruyants

Les manifs "Casseroles debout" ont fait globalement ungros flop mi-juin. Mais ce mode d’action avait pourtant bien fonctionné au Québec pendant la grande contestation de 2012. Pas besoin d’être 2 000 pour faire du bruit dans la ville, une fois par semaine par exemple, lors d’une déambulation en soirée. Et à Lyon, où ça avait marché, il avait suffi aux manifestant·es armé·es d’ustensiles de cuisine d’être une petite centaine et de partir en manif pour être très remarqué·es.

L’université d’été du Parti socialiste
Les meetings politiques

Le rendez-vous people des socialistes annoncé à Nantes fin août a été annulé dimanche 3 juillet. Dommage, une chouette mobilisation se préparait. En remplacement, Cambadélis, le premier Vizir du PS, a annoncé des réunions délocalisées. Elles auraient lieu en septembre, ça laisse le temps de s’organiser, ce sera une bonne manière de préparer la rentrée ! En attendant, y’a plein d’autres réunions politiques organisées cet été, comme à Lille lundi 4 juillet. Et aucune raison de ne pas troubler aussi les rassemblements des Républicains, partisans de lois tout aussi réactionnaires, ou des fâcheux du FN.

À Montpellier, le 1er juillet lors de la visite de Valls

Mais aussi…

Cette liste est loin d’être exhaustive. La contestation des grands travaux s’est notamment multipliée ces dernières années. Et si le barrage de Sivens vient de se prendre une dernière grosse claque fatale, cette fois au tribunal, de nombreuses mobilisations se poursuivent. Que ce soit à Notre-Dame-des-Landes début juillet, à Bure contre le site d’enfouissement nucléaire, avec la réoccupation du Bois de Mandres à nouveau expulsé ce jeudi 7 juillet, ou lors des nombreux autres initiatives prévues, comme la caravane No Tav. Pour plus d’infos, lisez les médias libres !

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