Face aux déportations massives vers les camps, soyons nombreux-ses à vivre avec les migrant-e-s pour arrêter ces logiques d’exclusion.
Le démantèlement de Calais a commencé.
Des milliers de policiers armés de façon militaire sont en train d’expulser 10 000 habitantes, en vue
de les déporter aux quatre coins de la France. La fermeture de la frontière a créé le regroupement de milliers d’exilé.es qui étaient en route vers l’Angleterre où ces femmes, hommes et mineurs souhaitent demander l’asile. Malgré plusieurs vagues d’expulsion (Sangatte, 2002 – Centre ville de Calais, 2015), plusieurs milliers de personnes ont continué à se rassembler à Calais dans un des rares espaces dans lesquelles elles et ils pouvaient échanger, s’informer et s’organiser de manière autonome. Ce sont ces tentatives d’organisation collective que l’État français veut détruire.
En mettant en avant les C.A.O. (Centre d’Accueil et d’Orientation), le gouvernement essaie de faire passer cette expulsion pour une « opération humanitaire la moins policière possible » (dixit François HOLLANDE, septembre 2016). Les CAO sont des centres de tri. Dans la région PACA, 1 000 personnes sont attendues dont 50 % d’entre elles seront expulsées vers d’autre pays de l’Union Européenne. Selon les statistiques, 85 % des demandes d’asile sont refusées.En fin de compte, seules 75 personnes seront accueillies. Ces chiffres démontrent les mensonges de la xénophobie ambiante provoquée par les discours officiels qui essaient de faire croire à un envahissement de réfugié.es en Europe.
Pour les personnes qui se verront refusées l’asile, ce sera le renvoi vers des pays en guerre, dont certains gouvernés par des dictateurs condamnés pour crime contre l’humanité. Nous soutenons les personnes qui revendiquent leur droit de circuler librement et de s’installer dans le lieu de leur choix. Face aux menaces d’expulsion, d’isolement et à la ségrégation qui prévalent dans ces camps, la plupart des personnes auront besoin de soutien.
Nous vous invitons à participer à une culture d’hospitalité, de convivialité et d’accueil dans notre région pour que les arrivant.es puissent participer à la vie locale ; à développer des actions de solidarité avec elles, créer des espaces de rencontre, partager vos compétences médicales, linguistique, juridique…
Il est aussi nécessaire de pouvoir mettre à disposition des moyens matériels (hébergement, transports,…) et d’organiser des actions locales pour bloquer ces opérations de déportation interne, européenne et internationale.
Nous appelons à se rassembler à Marseille le Samedi 29 Octobre à 13h au Kiosque de Réformés.
collectifsoutienmigrantes13@riseup.net