Rencontre avec Chenoz sur la Plaine

Gérard Chenoz, président de la Soleam (société publique qui dirige le projet de réaménagement de la Plaine), a accompagné ce matin du 28 avril la police qui surveille le bon déroulement des carottages préparatoires aux travaux.

Depuis plusieurs jours, des carottages préparatoires au réaménagement de La Plaine se répètent sous protection de la police municipale. Ce matin [le 28 avril 2017], la police a été accompagnée par un personnage d’exception... Gérard Chenoz, président de la Soleam et élu à la Ville de Marseille pour les "grands projets d’attractivité".

Voici le récit d’une des personnes qui s’est mobilisée ce matin :

Ce matin, arrivée à 8h30, les foreurs et carroteurs étaient déjà sur la Plaine. Avec 2 voitures de flics et Chenoz en personne. Nous n’avons rien empeché du tout. La chef de d’habitude n’était pas là. Officiellement en vacances. Un garçon la remplaçait. Beaucoup plus dur en affaires. Nous étions une dizaine à tout casser. Nous avons discuté avec Chenoz. Un esprit vide dans un corps trapu.

Petites perles :
"J’habite le 9ème, vous devriez essayer, c’est très joli."
"Il faut moins de voiture à la Plaine. Bon moi je ne conduis pas. J’ai mon chauffeur. C’est vrai qu’on donne pas l’exemple mais c’est la loi. Si on devait ne pas avoir de chauffeur, ben j’en aurai pas."
"C’est sur que si vous veniez tout changer chez moi j’aimerais pas."
"Vous avez vos idées, moi j’ai les miennes."
"Usages déviants ? Des barbares incivilisés ? J’ai pas dit ça."

En gros, un dialogue plein d’incohérences. Il niait puis argumentait sur ce qu’il n’avait pas dit. Il reconnait qu’on est pas d’accord mais c’est lui qui décide. Il a été élu. Il a même fait mine de nous écouter... "Ha bon vous voulez juste de l’entretien ? Je note..." avant d’ajouter "Mais c’est pas ce que je veux."

ll veut une Plaine comme le Vieux-Port, "populaire" selon lui. Et il veut changer le marché de sorte que les forains gagnent plus parce que c’est pas facile pour eux... Et par rapport à la rue de la République, il dit qu’"il faut bien que ça tourne. Des gens en sont partis, d’autres sont venus !? C’est bien non ?"

Sinon, en termes de vraies infos, il a dit qu’ils ont lancé des études à propos du marché. C’est une étude qui va voir comment sont les marchés dans les grandes et moyennes villes et qui alignera le marché de la Plaine sur ce que font les autres. S’il en ressort qu’il y a ailleurs 10% d’alimentaire, 5% de ça... on fera pareil sur la Plaine.

J’en rajoute une petite couche même s’il est difficile de vous transmettre le vide intellectuel auquel nous avons fait face. "Madame, dites-moi, est-ce qu’il existe la République de la Plaine ?"
En lui repondant, à son niveau, qu’il existe des mairies de secteur donc des representations localisées de la mairie, et que, logiquement, on peut defendre un quartier, un secteur, il a perdu le fil de ce qu’il voulait dire, attaqué sur sa logique même.

"Il y a des gens à qui il faut apprendre à se comporter" (en parlant de la concertation), "moi quand il y a un feu rouge, je m’arrête." En lui repondant sur le meme niveau de métaphore : "Apprendre à se comporter ? Et le comportement des élus qui echappent à leurs responsabilités, cachés derrière leurs immunités ? Les élus, dont vous faites partie, passent carrément au rouge là !" Il répond : "Moi je ne conduis pas de toute façon, je conduis très mal." Obligés de lui rappeler que nous parlons en métaphore... "Ha oui vu comme ça..." dit-il.

Pour vous montrer le niveau de raisonnement et d’intellect de la personne...

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