[Vintimille] Rassemblement contre les crimes et violences policières samedi 22 août 2015 devant les locaux de la Police aux Frontières de Menton-Vintimille

Rassemblement pour Todor et toutes les autres victimes de crimes et de violences policières samedi 22 août 2015 à 18h devant les locaux de la police aux frontières de menton-vintimille.
MàJ : Quelques photos du rassemblement.

Aujourd’hui, nous avons le malheur de rappeler les circonstances de l’assassinat de l’un des nôtres, Todor Bokanovic. A l’âge de huit ans, il est mort d’une balle tirée par la police aux frontières alors que ses parents passaient la frontière franco-italienne à Sospel, le 20 août 1995. Cet assassinat a eu lieu à quelques kilomètres du poste frontière de Menton-Vintimille où nous sommes bloqués et systématiquement déportés depuis quelques mois. Si nous nous rassemblons, ici, devant les préfabriqués de la police aux frontières, c’est parce que nous estimons que c’est la même logique qui a mené à l’assassinat de cet enfant. Chaque jour, nous vivons aussi des violences policières à cause des frontières. Il y a une semaine, une centaine de personnes qui ont tenté de prendre le train pour résister aux politiques racistes de la France, ont subi des violences policières. Il y a un an, l’un des nôtres qui a résisté à une déportation forcée vers l’Algérie est mort avant son arrivée à l’aéroport de Roissy.

En plus de tuer des gens, les policiers sont couverts systématiquement par la justice qui refuse de reconnaître qu’ils sont des criminels. La famille de Todor a vu les policiers qui ont tué leur enfant relaxés. D’autres familles et proches des victimes de la police subissent le même sort. Cette année, la justice a acquitté les policiers qui ont tué deux adolescents, Zyed et Bouna, à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005. Même chose pour ceux qui ont tué un retraité algérien, Ali Ziri, décédé le 11 juin 2009 à l’hôpital deux jours après son interpellation par la police d’Argenteuil. Demain, nous pouvons être les prochaines victimes des crimes de la police française qui déjà nous violente quotidiennement. Que se passera-t-il si l’un de nous refuse de céder aux violences des polices qui nous barrent la route, nous expulsent des trains et nous déportent de force vers l’Italie ?

A Sospel en 1995 comme a Vintimille et Calais en 2015 la police et leurs frontières tuent, humilient et mutilent. Une pensée pour toutes celles et ceux assassiné-e-s par la police, ici, ou ailleurs !
Nous demandons la levée de tous les barrages policiers aux frontières, dans les gares et les quartiers populaires !

PS :

D’autres photos du rassemblement peuvent se trouver ici.

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