Traduction d’un extrait de la revue de presse antiraciste suisse-allemande "antira-Wochenschau", publié sur le site antira.org
La barrière de 2,7 km de long coûte un demi-million d’euros. Des lampes puissantes doivent rendre ce symbole de la forteresse Europe visible jusqu’à 10 kilomètres. Pour faire respecter cette clôture, ni la morale ni les lois ne s’appliquent dans la mer Égée se situant entre la Grèce et la Turquie. Tous les moyens sont bons.
En juin, des canots pneumatiques sur lequel étaient des exilé·e·s ont été attaqués à plusieurs reprises par des personnes masquées qui ont détruit leurs bateaux. Une vidéo et des images documentent par exemple un incident survenu le 4 juin. Ils montrent le trou dans le bateau, le moteur détruit et les personnes qui sautent finalement dans l’eau pour pousser le bateau en direction de Lesbos. L’attaque a été menée sous le regard des garde-côtes grecs. Ils étaient constamment à proximité. Un survivant a expliqué au journal en ligne DW que les personnes masquées étaient des policiers grecs venus du bateau des garde-côtes et étaient en contact permanent avec lui. Le groupe Belingcat a également pu prouver que le bateau des auteurs de violence masqués provenait des garde-côtes grecs.
En dehors de ces attaques, de plus en plus de refoulements ont lieu. Le fait que le refoulement de bateaux d’exilé·e·s allant des eaux grecques vers les eaux turques ne mette pas seulement des vies en danger, mais viole également tous les accords et lois imaginables, ne dérange plus guère les acteurs officiels. Le racisme qui prévaut a diminué la valeur de la vie d’une personne en fuite au point que les décès peuvent être acceptés politiquement sans danger.