Ephéméride des luttes : 19 novembre

On admire la nuit, dans l’éphéméride des luttes du 19 novembre. Et sa quiétude est par ci par là interrompue par le son de nombreuses explosions et par la lueur de quelques flammes.

1832 : A Paris, sur le Pont-Royal, un coup de feu est tiré en direction du roi Louis-Philippe, qui le manque. L’auteur du tir parvient à s’enfuir grâce au mouvement de foule provoqué par la peur.

1879 : Sur la ligne de train Koursk-Moscou, le Comité Exécutif de la Volonté du Peuple (Narodnaïa Volia) fait sauter un train du convoi impérial du tsar Alexandre II.

1915 : Aux Etats-Unis, mort de Joe Hill, fusillé par les réactionnaires.

1930 : Aux États-Unis, premier braquage de Bonnie & Clyde.

1969 : A Marseille, première action de la Nouvelle Résistance Populaire (liée à la Gauche Prolétarienne), qui attaque le commissariat de la Porte d’Aix et incendie plusieurs fourgons.

1977 : - Nuit bleue antinucléaire d’explosions revendiquées par la coordination CARLOS (Coordination Autonome des Révoltés en Lutte Ouverte contre la Société), avec 23 attaques simultanées à Paris (direction d’EDF, société de produits chimiques, entreprise travaillant pour la Défense nationale, garage EDF), à Lyon (garages EDF et sous traitants de l’industrie nucléaire), dans l’Ain (pylône), à Bordeaux (usine Creusot-Loire et bâtiment EDF), à Toulouse (usine Creusot-Loire, ordinateurs EDF et Centre de Physique Atomique de l’Université Paul Sabatier), à Carcassonne (usine CGE et bâtiment EDF), Narbonne (centre EDF), Lodève dans l’Hérault (centre d’extraction d’uranium) : « Il est indispensable d’intensifier les actions de sabotage qui touchent directement le pouvoir dans ses intérêts économiques et permettent de retarder, voire de stopper la construction des centrales, mines, usines liées au nucléaire. Quoi qu’il en soit, le nucléaire n’est qu’un des aspects les plus apparents de l’exploitation généralisée du capitalisme qui ne peut être mis en échec que pas l’auto-organisation des individus et par la prise en main de tous les aspects de notre vie quotidienne ». Reproduit dans La Canaille à Golfech, mutines séditions, Paris, 2013, p.132.

  • A Milan, au cours d’une manifestation, un groupe armé attaque l’Inspectorat des prisons, y faisant sauter un engin explosif et y lançant plusieurs molotovs. Au cours de la même manifestation, trois expropriations ont lieu.

1980 : A Toulouse, une camionnette d’EDF part en fumée dans le cadre de la lutte antinucléaire contre la centrale de Golfech. Revendiqué ’Bison Brûlé’.

1982 : A Paris, les Hooligans Internationalistes détruisent les locaux de plusieurs sociétés sud-africaines (l’Afrique du Sud connaît toujours l’Apartheid à ce moment-là).

2005 : A Hagerstown, dans le Maryland, l’ELF (Front de Libération de la Terre) incendie quatre maisons en construction, dont une complètement, qui se construisaient dans des zones déforestées pour l’occasion, faisant 300.000 dollars de dégâts.

2012 : A Mataquescuintla au Guatemala, les habitant-e-s mènent une forte résistance contre une installation minière toute proche. Ce jour-là, des affrontements ont lieu et des véhicules de l’entreprise sont incendiés.

2014 : A Puno dans le sud-est du Pérou, 23 personnes sont arrêtées suite à des affrontements dans le cadre d’une manifestation contre la mise en place d’un gazoduc.

  • A Londres, c’est dans le cadre d’une manifestation étudiante que des batailles ont lieu pour parvenir à rentrer dans Parliament Square, alors qu’un Starbucks est attaqué.

2015 : A Minneapolis aux Etats-Unis, de grandes manifestations ont lieu après que la police ait abattu le jeune Noir Jamar Clark. De violents affrontements y ont lieu, des cocktails molotov volent, la police accuse le mouvement Black Live Matters et les anarchistes.

2016 : En Italie, des sabotages incendiaires sont réalisés dans un conduit latéral de la voie ferrée Turin-Milan.

PS :

Voir de plus l’éphéméride anarchiste du 19 novembre.

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