Ephéméride des luttes : 2 août

L’éphéméride des luttes du 2 août résonne du son des explosions. Celles des camarades, qui ciblent des objectifs précis, et malheureusement celles des fascistes, qui les font péter dans le tas sans distinction. On a toujours des bonnes raisons de détester les fascistes.

1900 : A Paris, l’anarchiste François Salsou tente de tuer le shah de Perse à l’aide d’un révolver lors d’une visite officielle, mais son arme s’enraye et le coup ne part pas.

1918 : A Vancouver au Canada, c’est la première grève générale de l’histoire du pays. Plus de 300 personnes tentent à deux reprises de défenestrer le représentant du patronat depuis ses propres bureaux. Des affrontements ont également lieu dans la ville. En image illustrant l’éphéméride d’aujourd’hui, un épisode de la journée.

1922 : A Paris, l’anarchiste illégaliste Mécislas Charrier est guillotiné à Paris, après avoir tenté une attaque de train pour en dépouiller les voyageurs de première classe. Il marche vers la fin en chantant L’Internationale.

1943 : Dans le camp d’extermination de Treblinka, une grande révolte des prisonniers a lieu : après qu’un prisonnier de 14 ans se soit introduit dans l’armurerie du camp, et ait commencé à passer des armes vers l’extérieur, c’est le début du soulèvement. De l’autre côté du camp, des ouvriers dont la corvée était de nettoyer les bâtiments remplacent secrètement leur désinfectant par de l’essence. Après qu’un coup d’envoi soit tiré, grenades et tirs ont commencés à pleuvoir sur les gardes non préparés, tandis que des cocktails molotov mettaient feu aux barraquements et que les prisonnier.e.s se précipitaient vers les grillages. Les estimation du nombre d’évadés vont de 150 à 600 et ceux du nombre de morts chez les SS et les gardes ukrainiens de 0 à 200. Au final, seulement 52 rebelles ont survécu jusqu’à la fin de la guerre.

1968 : En Espagne, ETA abat Melitón Manzanas, chef de la police de San Sebastian/Donostia et ancien collaborateur de la Gestapo, en représailles à la mort du militant de l’organisation Txabi Etxeberria sous les balles de la police le 7 juin.

1975 : A Madrid, les GRAPO (Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre) abattent deux membres de la Guardia Civil à Madrid. C’est la première action à être revendiquée par le groupe, qui restera actif jusqu’en 2000.

1976 : A Brest, l’Hôtel des Impôts est la cible d’un attentat à l’explosif du Front de Libération de la Bretagne/Armée Révolutionnaire Bretonne (FLB/ARB).

1977 : - A Paris, cocktails molotov et pavés contre EDF.

  • A Toulouse, la direction régionale d’EDF du quai St-Pierre fait aussi les frais d’une attaque incendiaire. Le commando Vital Michalon revendiquera l’attaque en réponse à la répression des manifestations antinucléaires de Malville quelques jours plus tôt, lors desquelles est décédé Vital Michalon.

1979 : A Armagh en Irlande du Nord, l’IRA fait sauter des mines au passage de soldats britanniques, en tuant 2. Le nombre de soldats britanniques tués par l’IRA depuis 1969 passe alors la barre des 300.

1980 : A Bologne, une bombe posée par les néofascistes des NAR provoque la mort de 85 personnes et en blesse 200 autres. Il était 10.25 du matin, et l’une des horloges qui s’était stoppée à ce moment-là indique toujours cette heure, en mémoire des victimes.

1981 : - En Irlande du Nord, un huitième membre de l’IRA, Kieran Doherty, meurt suite à une grève de la faim, qui dura 73 jours en ce qui le concerne.

  • Le même jour, l’IRA abat deux officiers britanniques à l’aide de mines à Loughmacrory, près d’Omagh.

1984 : Action Directe fait sauter le siège de l’European Space Agency.

2001 : A Londres, la rIRA (’real’ Irish Republican Army) fait sauter une bombe dans la zone de Ealing, faisant de gros dégâts, après avoir averti la police d’un coup de téléphone.

PS :

Voir en plus de ça l’éphéméride anarchiste du 2 août, pleine d’autres choses encore !

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