Ne jamais éteindre son téléphone : une nouvelle approche à la culture de la sécurité

Dans les années 80, un/e anarchiste qui voulait, par exemple, mettre le feu à un bâtiment administratif, élaborait son plan et en même temps elle/il regardait s’il n’y avait pas de dispositifs d’écoute chez lui/elle. A la fin des années 90, le/la même anarchiste éteignait le téléphone et utilisait des messages cryptés sur internet. Avec l’approche des années 2020, il nous est nécessaire de repenser notre stratégie : la collecte d’informations s’est améliorée et nous devons tenir compte aussi de cela.

Pour commencer, regardons comment l’analyse des données est utilisée. Pour ce faire, nous devons parler de trois choses : les métadonnées, les modèles et les réseaux. Cela semble ennuyeux et difficile, mais je ne suis pas un technicien et je ne vais pas vous ennuyer avec un langage technique ; je ferai les choses les plus simples possibles.

Métadonnées (metadata) : dans le contexte de l’activité en ligne, « le contenu » signifie « le message qu’on envoie » tandis que « métadonnées » signifie « tout sauf le contenu ». Si par exemple vous envoyez à un ami un texte à propos d’un dîner, le contenu peut être : « Allons dîner » et les métadonnées peuvent être : « Message envoyé le 01/04/2018 à 11h32, depuis le numéro 004178239055 au numéro 004179726823, en utilisant Whatsapp ».

Cette information est enregistrée par votre téléphone, même si l’application crypte votre vrai message. Vos métadonnées sont très peu protégées par la technologie et très peu protégés par la loi. Peu importe dans quel pays vous êtes, la plupart de vos métadonnées sont librement accessibles aux services spécialisés, indépendamment du fait que vous soyez suspectés de quelque chose ou pas.


Modèles
(templates) : que vous vous en rendiez compte ou pas, vos métadonnées ont un modèle. Si vous travaillez toute la journée, vous pouvez avoir une configuration (pattern) très uniforme ; s’il n’y a pas un travail, votre modèle peut être plus flexible, mais vous avez un modèle. Si quelqu’un veut connaître le rythme de votre journée, il peut le faire très facilement, parce que votre modèle est dans les métadonnées.

Par exemple : peut-être que vous utilisez le Wi-Fi dans votre bar préféré la plupart des dimanches soirs, jusqu’à minuit, vous vous levez vers 10h du matin et contrôlez votre messagerie Signal, vous utilisez votre Navigo pour aller en cours le lundi aprèm, et vous passez environ 1 heure sur Timblr deux fois par jour. Tout cela fait partie de votre modèle.

PS :

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