Nouveau squat pour les exilés à Gap

Venez toutes et tous au nouveau squat d’exilés « Chez Roger » (le Cesai 2) à Gap !
Nous avons besoin de monde pour tenir la bâtisse pour le week-end. L‘adresse : 3 cours du vieux moulin. Ex-bâtiment Afpa. Entre la Pépinière et Leclerc. Venez dès que vous pouvez.

Si possible prenez de quoi faire à manger, nettoyer les lieux, dormir, meubler, aménager, de la bouffe…et du soutien ! faites tourner !

Repris depuis Vallées en lutte.

Communiqué du collectif Cesaï :

Le collectif Césaï tient à remercier Roger Didier

Roger Didier ayant été choqué par le communiqué de presse de la préfète du 20/08/2020 concernant l’expulsion du Césaï, a décidé de mettre l’un de ses nombreux bâtiments personnels vides à la disposition des plus démunis.

Ne pouvant plus rester sans rien faire face à ces 52 personnes expulsées mercredi 19 août, il a choisi de transformer en actes ses convictions démocratiques. « Chez Roger » ouvre donc ses portes pour offrir un toit à tout ceux que l’État met à la rue.

Conscient que chaque demandeur d’asile a droit à des conditions matérielles d’accueil ; une aide financière et un logement (décret n° 2012-1208 du 30 octobre 2012) et que l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) et le 115 (Samu Social) ont trop peu de moyens à leur disposition, il se devait d’agir.

Les témoignages du personnel du 115 expliquant que, dépassé par le nombre de SDF gapençais dans le besoin n’avait d’autre possibilité que de les rediriger vers le Césaï (squat expulsé rue de l’imprimerie), n’ont pas laissé notre maire indifférent et une solution s’est imposée : ouvrir un de ses bâtiments vides à Gap.

En effet, sur 52 personnes présentes le jour de l’évacuation du Cesaï, seules 21 se sont vu proposer des places provisoires au camping Napoléon (les fameux hébergements d’urgence de l’État). En parallèle, les femmes demandeuses d’asile logées à l’hôtel par le Samu Social ont été informées mi-août qu’elles devaient quitter leur chambre à la fin du mois. Étant donné que les 115 places en Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) proposées aux personnes vivant dans les rues des grandes villes, que les 40 places en Hébergement d’Urgence pour Demandeurs d’Asiles (HUDA) correspondent à des nuitées en hôtel sans la possibilité de se faire à manger et que les 105 places en hébergement d’urgence généraliste (HU) ne suffisent déjà pas à mettre à l’abri les SDF et qu’en plus l’ensemble de ces places sont réparties dans tout le département : le calcul est simple il n’y a pas assez de place pour toutes les personnes dans le besoin.

Ainsi, par ce geste Roger Didier a décidé de palier lui-même aux carences de l’État dans un soucis de représenter nos belles valeurs républicaines que sont la liberté, l’égalité, la fraternité et rend ainsi un juste hommage à l’armée Africaine qui a libéré notre ville en ce jour fatidique du 20 août 1944.

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