Trombinoscope des élus marchands de sommeil

La période « pré-électorale » des municipales 2020 est lancée. C’est l’occasion d’enrichir le trombinoscope des élus de la région qui profitent directement de la location de logements indignes avec deux candidats, à Aix et à Marseille.

Christophe Madrolle

Union des démocrates et écologistes (UDE)

  • Élu du 4&5 arrondissement, Marseille
  • Candidat (espérant le soutient de) LREM aux municipales à Marseille

Mohamed Laqhila

Modem

  • Député
  • Candidat aux municipales d’Aix
Madrolle et Laqhila

La Marseillaise a révélé mi-septembre [1] que ces deux candidats aux municipales « sont propriétaires d’appartements aux Rosiers, dans l’une des copropriétés les plus dégradées de la ville. Trois appartements pour Mohamed Laqhila, un seul pour Christophe Madrolle. » [2]

Les deux dénoncent des « manœuvres pré-électorales ». L’insalubrité ? « La faute au syndic ». Une défense malheureusement éculée.

Bernard Jacquier

Les Républicains

  • Élu du 6&8 arrondissement, Marseille (en poste)
  • Vice-président de la métropole Aix-Marseille-Provence en charge de la commande publique et des appels d’offres (démission suite à ces révélations)

Avocat en droit immobilier (ça ne s’invente pas !), La Marseillaise a révélé qu’il était « propriétaire d’un logement frappé d’un arrêté d’insalubrité depuis le 4 avril 2017, et dont tous les locataires ont été évacués il y a un an », à la Belle-de-Mai. « Sa dernière locataire a du être relogée dans un hébergement d’urgence de la Ville dans le 14e arrondissement. C’est donc la mairie qui supporte la défaillance privée d’un de ses propres élu de la majorité. » [3]

Thierry Santelli

Les Républicains

  • Conseiller départemental, 13 ( en poste)
  • Vice-président du département délégué aux sports (démission suite à ces révélations)
    Administrateur de Marseille Habitat ( en poste)

Administrateur de Marseille Habitat (« société publique chargée par la Ville de Marseille de l’éradication de l’habitat indigne », et propriétaire de l’immeuble effondré du 63 rue d’Aubagne), Thierry Santelli est propriétaire d’un appartement dans un immeuble frappé d’arrêté de péril, à Saint-Mauront (3e). [4]

« Décrit comme un "taudis", le logement était loué à une jeune maman et sa fille de deux ans. Il présentait de sérieux risques pour la vie de la petite famille. Mère et fille ont dû être évacuées par les pompiers le 13 novembre, avant qu’un arrêté de péril imminent n’interdise toute occupation de l’immeuble le 7 décembre. » [5]

Xavier Cachard

Les Républicains

  • Conseiller régional, PACA ( en poste)
  • Vice-président aux finances de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (démission/renvoi suite à ces révélations)

    Propriétaire d’un appartement dans l’immeuble effondré du 65 rue d’Aubagne. Et avocat du syndic de cet immeuble.

Je suis obsédé par ce drame, qu’est-ce que j’aurais pu faire... Rien

Xavier Cachard

André Malrait

Les Républicains

  • Adjoint au maire délégué au patrimoine, Marseille ( en poste)

Architecte de profession, il a été mis en demeure par la Ville afin « de procéder à des travaux pour mettre fin à une « situation d’insalubrité » dans un « appartement » qu’il loue au centre de Marseille. » Le 17m2, loué pour 520 euros/mois, avait été déclaré comme un « local à deux-roues » lors de sa construction.

Lorsque suite à l’insalubrité du logement sa locataire refuse de lui payer les loyer de septembre et octobre 2018, il utilise un papier à en-tête de la Mairie pour les exiger, avant de la traîner en justice. Elle obtiendra finalement (seulement) 800 euros de dommages et intérêts pour les préjudices subis. [6]

Comme une magouille ne vient jamais seule, Malrait avait aussi réalisé des travaux sans permis de construire sur sa propriété. Une fois l’irrégularité révélée dans le presse, la Ville s’est empressée de lui en délivrer a posteriori.

Notes :

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