Depuis vendredi, ça chauffe tous les matins sur la Plaine ! Hier, après l’intervention des condés les équipes de « transplantation » sont finalement passées à l’œuvre, alors qu’elles avaient exercée leur droit de retrait vendredi et lundi. Résultat, un élagage pour le moins radical… dur à croire que même transplantés ces arbres aient une chance de s’en remettre. Après l’abatage d’arbres prétendument malades, la Soléam continue de prendre les gens pour des cons.

Ce matin à 6h, on s’attroupe devant les deux portails de la Plaine. Le café passe de mains en mains dans la bonne humeur. La sécu quant à elle est moins enjouée, de nouveaux cadenas ayant été installés sur les portails elle est maintenant enfermée à l’intérieur. Très vite le ton monte chez les vigiles. Mais leurs insultes et leurs menaces de violences ne rencontrent qu’un silence narquois, ce qui les enrage encore plus, au point que l’un d’entre eux gaze gratuitement à travers le portail une personne qui se tenait là…

Vers 7h30, l’antiémeute force le passage au portail St Savournin, pour permettre le disquage du cadenas. Au même moment, deux blocs de béton dérivent en travers du portail des Trois Mages, empêchant pour un moment tout accès au chantier.

8h30 côté Saint-Savournin, une fois les ouvriers entrés, les keufs sont partis, sans doute avec au cœur le sentiment du devoir accompli. Pas si vite ! Leur départ a créé un tel appel d’air que le portail s’en est effondré, découvrant un nouvel obstacle : un vigile zélé et son chien. Dans un accès de virilisme le maître chien, la bave aux lèvre, tente de « sécuriser » l’accès à grand renfort d’insultes si odieuses que nous n’osons pas les reproduire ici. S’en suit une partie de ping pong avec le battant restant du portail.

Las, l’antiémeute revient pour siffler la fin du match. Mauvaise perdante, elle gaze copieusement la foule, qui se replie vers le portail des Trois Mages. Excellent timing, car une pelleteuse est en train de dégager l’accès pour un camion, qui est aussitôt bloqué. Le chauffeur prétend de plier sous les injonctions au droit de retrait, et déclare qu’il va s’en aller. Il tente de s’engager par le portail St Savournin, mais celui-ci a été bloqué de l’intérieur par un des grands blocs de béton. Obligé de refaire un tour, il parviendra non sans mal à entrer dans le périmètre sous protection poivrée de l’antiémeute.

Un peu plus tard, le vent fripon emporta une pièce lors de la réparation de la caméra à l’angle de la rue St Savournin (celle de l’angle de la rue Horace Bertin doit aussi être réparée aujourd’hui). Ne s’étend pas encore illustrée jusqu’à présent, la BAC y vit l’occasion de tirer à elle la couverture en récupérant un peu plus loin l’objet fugueur sous une voiture.

Compte rendu du mardi 13 au matin

Extrait de Facebook : La coupe est Plaine.

Petit résumé de ce matin :
6h : 2 policiers en civils armés dont un avec une mitraillette devant le portail.
Nous devions être entre 10/15 personnes.
6h30/7h : arrivée d’une équipe de la bac en civil (7 personnes). Des gens se sont assis devant le portail. La bac en civil ont commencé à déplacer les gens en les portant... ils n’ont pas persévéré et les gens se sont réinstallés devant.
7h10 : arrivée de 2 camions de nationaux
7h20 : Rebelote mais plus nombreux, les policiers ont portés les gens pour les déplacer sur le côté.
7h30 : entrée de tous les ouvriers ! Mais aussi et surtout des élagueurs et de paysages méditerranéens (qui étaient pourtant partis vendredi et lundi)
7h40 : ça commence direct à tronçonner... ils attendaient que ça