Un toit c’est un droit, même à Calais

A Calais, environ 1500 personnes (sur)vivent dans la rue dans des conditions de vie inacceptables. Depuis le vendredi 4 Février, nous occupons un bâtiment Rue d’Ajaccio, inhabité depuis 1 an. Les forces de l’ordre ne laissent entrer personne, ni eau, ni nourriture, ni matériel.

Communiqué : un toit c’est un droit, même à Calais

Nous sommes un groupe de personnes de différents pays qui se battent pour le droit de chacun et chacune à un logement digne et sûr. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, certains des nombreux bâtiments de la ville de Calais qui restent vides et gaspillés pendant que les gens dorment dans les rues.

Nous occupons cet espace dans l’espoir de briser le cercle vicieux de la violence et de la déshumanisation de l’État et de la police qui se poursuit à Calais et dans le monde entier pour faire respecter les frontières nationales. Nous voulons créer un espace ouvert, protégé de la violence de l’Etat et des discriminations, où le statut administratif d’une personne n’a pas d’impact sur sa capacité à satisfaire ses besoins fondamentaux, à faire l’expérience de la solidarité et à vivre dignement. 

A Calais, environ 1500 personnes (sur)vivent dans la rue dans des conditions de vie inacceptables. Les personnes exilées occupent des terrains vagues et n’ont pas accès aux services de première nécéssité : logement, assainissement, eau, nourriture et soins médicaux. L’Etat impose des conditions d’extrême précarité et d’invisibilisation par des expulsions illégales toutes les 48 heures, des vols d’effets personnels par la police, des démantelements illégaux sans possibilité de se défendre devant un juge, des violences policières récurrentes. Les gouvernements français et britanniques, Natacha Bouchard et tous leurs amis, ont délibérément transformé une question politique en crise humanitaire, maintenant les personnes qui veulent passer la frontière dans une situation de survie. 

De plus, le travail des associations est systématiquement entravé par l’État : contrôles d’identité et fouilles régulières des véhicules, intimidations, pierres bloquant l’accès aux points de distribution, arrêtés préfectoraux et municipaux interdisant la distribution de nourriture. Le travail des personnes solidaires à la frontière est soumis à une telle pression que la lutte pour le logement est mise de côté. 

Nous rappelons que le logement est un droit fondamental et qu’il ne peut y avoir d’expulsion des espaces que nous habitons sans décision de justice exécutoire et qu’une expulsion ne fait pas partie des actes d’enquête prévus dans le cadre de la flagrance. Nous exigeons l’arrêt de toutes les expulsions à Calais, notamment les expulsions dans le cadre de la flagrance et le démantèlement des lieux de vie par des soit-disant “mises à l’abri” forcés. Nous exigeons la régularisation de tous les squats de la ville. Nous exigeons la fin du harcèlement des personnes bloquées à la frontière, ainsi que les personnes qui les soutiennent, par la police. Enfin, nous exigeons la réquisition immédiate de tous les bâtiments vides à Calais et que des solutions concertées et durables soient proposées à tous les habitants et habitantes, quel que soit leur statut administratif ou leur vulnérabilité.

Nous demandons à toute personne solidaire des personnes à la rue et des personnes bloquées à la frontière, à toute personne qui croit au droit au logement à venir nous aider à défendre les bâtiments que nous occupons ! 

Les habitant.e.s

La mer, vue du bâtiment occupé

Communiqué de soutien aux habitant.e.s des bâtiment occupés à Calais

Nous sommes des associations mobilisées à Calais et/ou en France et en Europe en soutien aux personnes exilées depuis de nombreuses années, et nous déclarons publiquement notre soutien aux personnes qui occupent des bâtiments vides à Calais depuis le 03/02/2022.

A Calais, environ 1500 personnes vivent dans la rue dans des conditions de vie inacceptables, tandis que de nombreux bâtiments restent vides et gaspillés. Les personnes déplacées occupent des terrains vagues et n’ont qu’un accès limité aux services de première nécéssité : logement, assainissement, eau, nourriture et soins médicaux. L’État impose des conditions d’extrême précarité et d’invisibilisation par des expulsions illégales toutes les 48 heures, le vol d’effets personnels par la police, des déménagements illégaux sans possibilité de se défendre devant un juge, des violences policières récurrentes. Les gouvernements français et britannique, Natacha Bouchard et autres, ont délibérément transformé une question politique en une crise humanitaire, maintenant les personnes qui veulent passer la frontière dans une situation de survie.
De plus, le travail des associations est systématiquement entravé par l’Etat : contrôles d’identité et fouilles régulières des véhicules, intimidations, pierres bloquant l’accès aux points de distribution, arrêtés préfectoraux et municipaux interdisant la distribution de nourriture. Le travail des personnes solidaires à la frontière est soumis à une telle pression que la lutte pour le logement est mise de côté.

Face au refus du gouvernement de fournir un logement digne, adapté et inconditionnel, et à la politique ridicule contre les points de fixation, nous soutenons les militants qui occupent des bâtiments dans leur objectif de fournir un logement décent aux personnes qui dorment dans la rue à Calais.
Le droit au logement est un droit fondamental à valeur constitutionnelle, la base d’une vie digne et sûre. Nous affirmons notre soutien à ceux qui réquisitionnent les bâtiments vacants pour assurer ce droit.

Nous rappelons qu’il ne peut y avoir d’expulsion sans décision de justice exécutoire et qu’une expulsion ne fait pas partie des actes d’enquête prévus dans le cadre de la flagrance. Nous relayons ici les revendications des personnes qui habitent les bâtiments et les soutiennent :

  • Nous exigeons l’arrêt de toutes les expulsions à Calais, notamment les expulsions dans le cadre de la flagrance et le démantèlement des lieux de vie par des soit-disant “mises à l’abri” forcées.
  • Nous exigeons la régularisation de tous les squats de la ville.
  • Nous exigeons la fin du harcèlement des personnes exilés, ainsi que des personnes qui les soutiennent, par la police.
  • Enfin, nous exigeons la réquisition immédiate de tous les bâtiments vides de Calais et que des solutions concertées et durables soient proposées à tous les habitants, quel que soit leur statut administratif ou leur vulnérabilité

Pour ajouter votre association à la liste des soutiens, contactez calaislogementpourtoustes@gmail.com

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