Parce que nous sommes femmes et minorités de genre dans une société patriarcale et capitaliste. Notre travail est peu reconnu et sous-rémunéré, notamment dans les secteurs de la santé, du soin, du social, de l’éducation et du nettoyage.
Parce que nous subissons des violences sexistes et sexuelles dans nos foyers, dans l’espace public comme sur notre lieu de travail.
Parce que la vague réactionnaire internationale conteste notre droit à disposer de nos corps : restriction de l’accès à l’avortement, à la contraception, à la reproduction assistée, aux procédures de transition.
Parce que nous sommes ignoré·es, infantilisé·es, non rémunéré·es, violenté·es dans la plus grande indifférence lorsque nous sommes handicapé·es.
Parce que lorsque nous sortons du schéma hétéronormatif, nous ne pouvons l’assumer sans risque de représailles.
Parce que lorsque nous nous trouvons à la croisée du racisme et du patriarcat, nous avons plus difficilement accès à l’emploi, ou toujours aux mêmes, et nous subissons rejet, indifférence, violences.
Parce que les attaques contre les droits sociaux se multiplient. La réforme des retraites et de l’assurance chômage en sont les exemples. Le gouvernement nous plonge toujours plus dans la crise sociale : les prix explosent, il devient difficile de se loger, de se chauffer, de se nourrir convenablement.
Parce que les inégalités économiques de plus en plus démesurées s’enchevêtrent à la crise climatique dont les manifestations sont de plus en plus intenses. Cela précarise toujours davantage nos existences.
Parce que la loi anti squat (Kasbarian-Bergé) et le projet de loi Darmanin vont rendre la vie impossible aux plus précaires, en menaçant le droit au logement et en facilitant l’exploitation et les expulsions des migrant.e.s.
La grève féministe, c’est l’arrêt du travail productif et reproductif, salarié, à l’école ou au foyer.
A travers la grève féministe, nous pouvons construire une force commune contre la violence patriarcale, la précarisation, l’austérité et la pauvreté.
Nous nous approprions un outil traditionnel de lutte pour le dépasser, le réinventer ensemble sur la base de nos besoins dans tous les domaines de nos vies.
Faisons de cette pratique,une force, une puissance collective. Nous nous arrêtons un jour pour apprendre ensemble à s’arrêter et à faire grève contre la violence tous les jours de l’année.
Révoltons nous, crions tou.te.s ensemble que si nos vies ne valent pas, nous nous arrêtons !
Bloquons le système qui nous exploite, nous opprime et nous tue !
Envahissons les rues le 8 mars et retrouvons nous tou.te.s ensemble pour lutter !
Rendez-vous à 14h au Vieux port sur la ZOF (Zone d’occupation Féministe) et à 17h30 en manifestation !
Tête de cortège en mixité choisie (sans homme cisgenre)
Toustes en grève, amenez vos enfants au 8 mars !
Espace enfant sur la ZOF de 14h à 17h et char pour enfants/cortège de poussettes pendant la manif.
(Si vous souhaiter participer à l’accueil d’enfants et/ou vous avez besoin d’accessibilité en manifestation : bulle-mars@riseup.net ou m8m@riseup.net)