Discussion publique : défaire l’impérialisme russe en Ukraine : perspectives antifascistes et décoloniales | entrée libre
Les objectifs de cette réunion publique sont :
- de relancer des dynamiques de soutien, dans la gauche radicale et libertaire notamment, avec la société ukrainienne en lutte contre l’invasion russe (civile et armée), mais aussi les mouvements anti-guerre en Russie et Biélorussie
- de présenter des initiatives du mouvement social et environnemental en Ukraine et sa vitalité après deux ans et demi de guerre, mais aussi des tensions sociales qu’induit une telle situation (mobilisation, restriction des libertés, etc.)
- dresser un état des besoins là-bas mais aussi ici, pour les réfugiés, des réseaux de solidarité directe seront présentés
- décrire la réalité des conditions de vie dans une province occupée par le régime russe
- comprendre l’influence russe et la présence ukrainienne au Sahel dans le sillage des « décolonisations », des nouveaux régimes en place et des rebellions en cours
Nous devons reconnaître aujourd’hui un manque de solidarité au sein de la gauche radicale avec la société ukrainienne en lutte contre l’invasion russe.
Pire, mettant sur un pied d’égalité agressés et agresseurs, des médias et organisations qui se déclarent émancipatrices portent l’argument du « rejet de la guerre et de l’armement » - occidentaux bien sûr – comme prétexte à une fausse neutralité, voire un abandon des résistances, allant jusqu’à la réhabilitation discrète des régimes fascistes de Poutine et de ses alliés, allant jusqu’à l’acceptation d’une logique coloniale de la Russie en Ukraine.
A l’évidence, la propagande russe, à l’intérieur comme à l’extérieur, fonctionne à plein. Les actions de déstabilisation (violentes, numériques, idéologiques) se déploient plus que jamais.
L’obsession anti-occidentale de courants tentant de confisquer la question « décoloniale » vient gommer toutes les responsabilités des régimes autoritaires dans les massacres en cours sur le front ukrainien, mais aussi en Afrique subsaharienne. Tout ceci n’aide pas à saisir la complexité des bouleversements à l’œuvre et à tracer des routes de la libération et de l’autodétermination des peuples. Il est extrêmement douteux de lutter contre l’armement quand cette lutte ne concerne que les possibilités de défense et de survie des « faibles »…
Se battre contre le fascisme ici ne peut faire l’économie de la solidarité internationale avec les populations en résistance contre l’autoritarisme.
Discussion publique avec :
- Perrine Poupin (chercheuse militante libertaire engagée dans des réseaux de solidarité avec la société civile ukrainienne)
- Iris Del Sol, activiste environnementale en Transcarpatie
- Alassane Dicko, militant malien, spécialiste de l’influence russe en Afrique subsaharienne
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