Habitantes des bidonvilles et exploitées dans les champs de tomate et d’orange, les personnes immigrées en Italie s’organisent et luttent depuis des années pour les papiers et le logement, contre l’exploitation, le racisme et les expulsions. La lutte est dure, mais iels sont déter : manifs, rassemblements, blocages (d’un port, d’un centre commercial, d’une usine de transformation de la tomate...). Pour les faire taire, la police et ses complices s’acharnent contre ces camarades ; pour les isoler, plusieurs procès et interdictions de résidence ont été lancés contre celleux qui les soutiennent. Soyons solidaires et nombreux-ses contre la répression !
Libertà per tutte e tutti ! Vive la lutte des sans papiers !
Pour en savoir plus sur le collectif Campagne in Lotta :
Campagne in lotta (Campagnes en Lutte) est un réseau créé pour mettre en connexion les travailleurs et travailleuses étranger.e.s qui vivent dans des différentes zones de production agro-industrielle en Italie, et de soutenir leur lutte contre l’exploitation, pour la liberté de mouvement et pour des meilleures conditions de vie.
Né en 2011 après deux moments de lutte auto-organisée, la révolte de Rosarno (janvier 2010) et la grève de Nardo’ (août 2011), ce parcours côtoie d’autres expériences de lutte, notamment celle des travailleurs du secteur de la logistique. Au fil des ans, le réseau est resté au côté des travailleurs et travailleuses des zones de Foggia (Pouilles), Saluzzo (Piémont), de la Piana di Gioia Tauro (Calabre).
Dans ces lieux, les personnes se sont auto-organisées dans un parcours de lutte important et déterminé, pour obtenir des maisons, des papiers, des contrats réguliers de travail. Cela, en descendant dans les rues, en se mettant en grève, en bloquant les routes et les usines. Leur courage a permis d’obtenir d’importantes victoires, mais la répression s’acharne et essaie de les réduire au silence. Les lois sur l’immigration et la sécurité de Salvini, en continuité avec ceux qui l’ont précédés (peu importe si de droite ou de gauche) ne font qu’empirer la situation pour ceux et celles qui luttent : amendes immenses et peines de prison de plus en plus dures dans le cas de blocage de routes et d’entrave au servie public - des outils de lutte qui, comme par hasard, sont propres aux plus exploité.e.s. Plusieurs copains et copines de Campagne in lotta, italien.ne.s et immigré.e.s, subissent aujourd’hui plusieurs procès. Cette cantine de soutien servira à raconter leur lutte et a soutenir les frais liés à la répression.
Soyons solidaires avec cette lutte !
