La COP26 se tient en ce moment à Glasgow en Angleterre.
L’efficacité en matière de lutte contre le réchauffement climatique et de justice climatique est inversement proportionelle à la débauche de moyens mobilisés pour organiser cet événement pompeux et superficiel dont l’objectif est de maintenir la courbe des profits au plus haut tout en prennant, très très très doucement le virage vert.
Lors de cette COP26, l’enjeu est de trouver un moyen de faire respecter les décisions prises lors de l’accord de Paris lors de la COP21. Accords aux ambitions quasi inexistantes et pourtant jamais respécté...
Aujourd’hui, la logique de promesses permanentes camoufle un manque d’action politique réel. Le décalage se creuse entre les engagements des différents gouvernements et l’objectif collectif de l’Accord de Paris, qui est de limiter le réchauffement à 2 °C voire à 1.5 °C. C’est un peu comme si une classe d’élèves se donnait pour objectif d’avoir 16/20 de moyenne, et qu’au moment de réviser chacun des élèves se disait « je vise 10 ou 12 ». Il n’est pas compliqué de comprendre que l’objectif collectif ne sera jamais atteint.
Aucune COP n’a le pouvoir d’arrêter le changement
Alors que la catastrophe se fait de plus en plus palpable, les arguments qui avaient poussé à manifester contre la tenue de la COP21 quand elle se tenaient à Paris n’ont pas pris une ride.
Appel contre la COP21195 chefs d’État, et un nombre incalculable d’industriels se réuniront pour décider de mesures inutiles afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. En fait, il s’agira de statuer sur la quantité de pollution raisonnable que les industriels pourront rejeter dans l’atmosphère. Les nouveaux quotas de CO2 ne sont qu’un nouveau moyen pour les pays riches de continuer à s’octroyer le droit de polluer impunément.
Nous ne laisserons pas ceux qui sont les seuls responsables du réchauffement climatique et de la marchandisation du vivant tenir leur énième mascarade tranquillement !La seule solution pour régler ce problème est la fin du système capitaliste et productiviste, pas un sommet dans une zone militarisée.
Alors comme une résonnance, hier un arbre a donc décidé de saboter les voies de train bloquant l’arrivée des technocrates entre Londres et Glasgow.
"Tous les trains vers Glasgow suspendus à un événement météorologique - des centaines de délégués pour une conférence sur le climat bloqués à Euston parce que les infrastructures du Royaume-Uni ne sont pas assez résilientes pour résister au changement climatique", a tweeté la journaliste environnement Cecilia Keating.
Il semble bien que mère nature, Gaïa, la force des esprits des bois, les biches dont nous croisons parfois le regard, les plantes avec lesquelles nous nous allieront peut-être pour mettre à bas le capitalisme mondialisé aient pris de l’avance.