L’histoire n’est pas le passé. C’est le présent. Nous portons notre histoire avec nous. Nous « sommes » notre histoire.
James Baldwin
Le 22/2/2021 Marseille vit de nouveau les sévices du trauma racial et colonial lors d’un conseil portuaire où prolifèrent les propos vindicatifs du président du Yachting club, C. Tommasini : « alors, je ne suis pas raciste, mais maintenant il y en a marre des arabes. Tu peux plus rien faire sans qu’un arabe vienne te faire chier », « Je m’en fous ! Le jour où il faudra s’armer, je serai le premier à aller faire de la ratonnade ».
Ces injures racistes et incitations à la violence raciale nous renvoie aux ratonnades des années 70 qui sont rappelées par l’ouvrage de Rachida Brahim « la race tue deux fois : histoire des crimes racistes (1970-2000) ». C’est dans cette continuité historique que le discours de C. Tommasini trouve place dans un espace où acteurs institutionnels, politiques et associatifs échangent des mondanités.
Ces faits se déroulent au moment où un climat nauséabond règne en France. Les polémiques racistes et islamophobes se succèdent à un rythme soutenu, elles sont le fait de l’extrême-droite et d’une partie de la droite mais aussi d’un certaine gauche qui prônent un républicanisme qui exclut une partie des citoyens. Les associations qui le peuvent doivent se constituer en partie civile pour que ces faits soient lourdement condamnés.
Nous demandons que C. Tommasini, D. Réault, C. Piccirillo et tous les élus présents à cette réunion démissionnent de leurs postes et que tous les partis politiques condamnent sans réserve ces agissements.
Marseille le 27.04.21
Premiers signataires : Collectif Mémoires en marche, SQPM, Editions Transit, Guide Colonial Marseille, FUIQP, la courte échelle, les collectifs : 5 novembre, du 17 octobre 1961...