Samedi dernier, le 12 janvier, un appel à rejoindre le rendez-vous des gilets jaunes à 14h au Vieux Port avait bien tourné :
Gilets jaunes, chasubles rouges, kways noirs... Habitant.e.s des quartiers populaires en voie de gentrification, habitant.e.s évacué.e.s et mal logé.e.s... Travailleuses et travailleurs exploité.e.s jusqu’à la moëlle par leurs patrons, lycéens marchandisés, dockers et cheminots en colère... Tou.te.s ensemble contre la mairie et le gouvernement. (...)
Les salauds de la mairie de Marseille et de la Métropole pensaient qu’avec le passage à la nouvelle année les choses allaient se calmer. Ces bourges qui font la pluie et le beau temps avec nos quartiers, qui nous louent des taudis pour mieux nous évacuer, qui refont des places à coups de millions alors que personne n’en veut, qui s’imaginent maîtres en leur demeure, qui font leur bizness sur notre dos, pensaient qu’avec les fêtes notre colère allait se tasser... Et bien non ! Les hostilités ont repris. (...)
Alors, avec ou sans gilets, on s’organise en assemblée de lutte ou de quartier, sur notre lieu de travail ou dans notre bahut, et on se retrouve tou.te.s dans la rue pour les faire plier, pour qu’ils nous rendent enfin les logements et l’argent qu’ils se sont accaparés sur notre dos !
Un récit de la manif gilet jaune Marseille du 12/01
Comme depuis neuf samedis consécutifs les GJ de Marseille ont appelé à une manifestation au départ du vieux port à 14h. Petit récit d’une journée de ballade dans Marseille...
Ce fut une grande et belle manifestation d’au moins 6000 personnes. Intelligence collective, détermination et autodéfense collective face à l’harcèlement policier avaient été les points forts de cette journée. Cela c’était traduit notamment par une longue tournée de quelques "lieux de pouvoir" marseillais : zones commerciales (rue St Férréol, le Centre-Bourse, les Docks et les Terrasses du Port) bloquées temporairement, passage obligatoire devant la Mairie pour en finir avec le mafieux Gaudin, et, pour les dernier.e.s des Mohicans, un tour au camp retranché du chantier de la Plaine...
Et samedi 19, que bloque-t-on ? Que cible-t-on ? On tient les rues du centre avec des barricades ? Ou bien, on refait un grand tour de la ville avec plein de lieux à bloquer ? On repeint les murs en jaune, en rouge, en noir, à coup de slogans vengeurs ? Ou bien se lance-t-on dans les fameuses "soldes à 100%" que tout le monde attends ? En bref, quel rapport de force ? On verra, on se prépare, à samedi...