Le 2 février 2017 des prisonniers se sont emparés d’un des bâtiments de la prison dans laquelle ils se trouvaient dans le Delaware aux États-Unis laissant un maton sur le carreau. Malgré la répression qui a suivi cette mutinerie la plupart des inculpés sont restés solidaires les uns des autres et ont ainsi déjoué les accusations de l’État en obtenant que seuls deux inculpés ayant déjà des peines de perpétuités soient condamnés pour la révolte et le meurtre du maton. Une brochure compile des traductions de lettres que certains des inculpés ont écrit pendant et après les procès. Elles témoignent des questionnements, des analyses, des perspectives et de la détermination qui traversent ces individus que la révolte a rassemblé.
Cette histoire rappelle l’évidence que la révolte contre les prisons existe aussi bien à l’intérieur que dehors. On propose de prendre cet exemple comme point de départ pour discuter de la pertinence pour les initiatives anti-carcérales à l’extérieur de faire du lien avec les enfermé.e.s. Que peut-on attendre de ces liens ? À quel prix ? Comment imagine-t-on le faire ? Au delà des liens avec les personnes comment imagine-t-on faire vivre à l’extérieur la solidarité avec des actes de révolte qui ont lieu dedans ? Comment est-ce qu’on s’en donne les moyens ?