Ce matin au lycée Marie Curie de Marseille, une vingtaine d’enseignants s’étaient rassemblés dès 7h devant les grilles du lycée pour manifester leur refus de participer à la tenue des épreuves d’E3C.
Entre 8h et 9h, des candidats se sont réunis dans la cour, certains pour exprimer leurs inquiétudes, d’autres leur opposition vis-à-vis de ces épreuves. Une grande majorité d’entre eux ont finalement refusé collectivement de rejoindre leurs salles d’examen.
Le rectorat, informé de la situation, a donné l’ordre de maintenir coûte que coûte l’épreuve en menaçant d’attribuer 0/20 aux élèves qui ne composeraient pas dès lors qu’un seul élève composerait et ce quelles que soient les conditions de passation.
Suite à cette menace, relayée auprès des élèves par l’administration, des tensions ont eu lieu dans l’établissement. Certains élèves mobilisés ont appelé bruyamment leurs quelques camarades qui étaient entrés dans leur salle à rejoindre le mouvement. À cette occasion, des tensions ont également eu lieu avec des surveillants de salle devant gérer seuls cette situation.
Finalement, seuls 5 candidats des séries technologiques sur 191 ont composé pour cette première épreuve E3C d’Histoire-Géographie dans des conditions déplorables.
À 14h, le mouvement initié par les élèves des séries technologiques s’est étendu aux séries générales. Aucun des 52 candidats n’a composé. Contrairement à ce qui avait été annoncé ce matin par le Rectorat, bien qu’aucun élève n’ait composé, l’épreuve n’est pas annulée pour autant et les élèves se verraient attribuer un 0/20.
Nous dénonçons le refus obstiné du Rectorat d’annuler l’épreuve malgré un climat de composition inacceptable.
Aussi, nous appelons le Rectorat à la raison et à prendre ses responsabilités en annulant cette session d’E3C dans les plus brefs délais.
Nous appelons aussi le Ministre de l’Éducation Nationale à reconnaître l’ampleur de la contestation de ces épreuves et de sa réforme du baccalauréat. Le courage et la sagesse devraient le conduire à enfin écouter une profession qui l’alerte depuis le début.