Ephéméride des luttes : 25 mars

Aujourd’hui 25 mars, plusieurs commissariats sont l’objet de notre colère dans l’éphéméride des luttes. Parce que la police tue, mutile, viole et n’a toujours fait que protéger ceux qui possèdent contre les autres, et parce qu’on s’organise de notre côté pour nous emparer collectivement des terres et autres biens.

1868 : En Belgique, de nombreux mineurs grévistes sont abattus par l’armée envoyée pour briser les piquets et la grève.

1871 : Proclamation de la Commune de Toulouse.

1912 : Dans la forêt de Sénart, près de Montgeron, "une luxueuse limousine De Dion-Bouton est interceptée par les six membres de la bande à Bonnot, qui vont signer là leur plus sanglante journée. Après avoir abattu le chauffeur du véhicule et laissé pour mort son passager (blessé, il préférera faire le mort, ce qui lui sauvera la vie), Bonnot s’empare du véhicule, et est rejoint par Garnier, Soudy, Valet, Callemin et Monier.
A 10 heures 30, ils arrivent à Chantilly et s’arrêtent près de l’agence de la Société Générale, Bonnot reste au volant. Cinq braqueurs descendent, quatre se précipitent dans la banque, Soudy quant à lui se poste à l’entrée menaçant d’une carabine quiconque tente de s’approcher. A l’intérieur le caissier est abattu ainsi qu’un autre employé, un troisième est blessé. Les braqueurs font alors main basse sur près de 50 000 francs, et remontent précipitamment dans l’automobile. Soudy, couvrant leur fuite en tirant sur les passants qui tentent de s’élancer à leur poursuite, montera dans la voiture en marche. Repérés par des agents près de la gare d’Asnières, ils abandonneront la voiture et parviendront à monter dans un train passant en gare.
Ce nouveau hold-up va frapper l’opinion publique et pousser les plus hautes autorités de l’Etat à intervenir. La banque offrira une prime de cent mille francs à quiconque permettra d’arrêter les illégalistes, de quoi susciter de nouvelles vocations de mouchards
."
Repris de l’éphéméride anarchiste.

1933 : En Allemagne, les nazis interdisent les syndicats.

1936 : A Badajoz en Espagne, 60.000 paysans occupent et s’emparent des terres patronales, début d’un processus de collectivisation des terres.

1962 : En Algérie, le groupe d’extrême-droite clandestin de l’OAS commet plusieurs attentats qui provoquent la mort de 110 personnes, dans les classiques stratégies fascistes de "tirer dans le tas sans faire de distinction".

1967 : Au Pays Basque, le cinquième congrès de l’ETA entérine une scission au sein de l’organisation. Désormais, on aura ETA-V qui poursuivra en plus une lutte armée contre le franquisme, tandis que d’autres militant-e-s abandonnent l’organisation.

1977 : A Quimper, le Front de Libération de la Bretagne/Armée Révolutionnaire Bretonne (FLB/ARB) pose des explosifs contre la caserne militaire de la Tour d’Auvergne.

1978 : - A Montpellier, des explosifs font voler la porte de la maison d’arrêt, ce que revendiquera le « Groupe Autonome Libertaire », qui fera rebelote au même endroit le 10 août de la même année.

  • En Italie, les Brigades Rouges commencent le "procès" d’Aldo Moro, leader du parti au pouvoir qui avait été enlevé le 16 mars dans la via Fani à Rome par l’organisation combattante.

1979 : A Paris, quatre bombes explosent dans autant de commissariats de la ville, ce que revendiquera le ’Groupe d’Offensive pour la Radicalisation des Luttes’.

1982 : Dans l’ouest de Belfast, l’IRA abat trois soldats de l’armée anglaise dans Crocus Street à l’aide d’un M-60.

1983 : En Espagne, ETA enlève Diego Prado, ex-directeur de la Banque de Descuento, contre lequel ils demandent une rançon.

1993 : A Castlerock près de Derry en Irlande du Nord, un militant de l’IRA (James Kelly) et trois civils sont tués par des groupes loyalistes paramilitaires.

2003 : Dans les Yvelines, plusieurs coups de feu sont tirés dans la voiture de Jean-Louis d’André, conseiller régional Front National d’île de france, alors que celui-ci est au volant.

2004 : En Côte d’Ivoire, des manifestations d’opposition à Laurent Gbagbo se transforment en massacre quand l’armée tire sur la foule lors d’affrontements, faisant 120 morts. Par la suite, les partis d’opposition suspendent leur participation au gouvernement.

2012 : A Milan, un sabotage incendiaire frappe une centrale de guidage ferroviaire, provoquant plus d’un million d’euros de dommages, revendiqué en solidarité avec le mouvement No TAV et en souvenir des anarchistes Sole et Baleno, morts en 1998 alors qu’ils étaient incarcérées pour des actions qu’on leur attribuait dans cette lutte.

  • A Athènes, la ’Cellule Anarchiste de Vengeance’ attaque un fonctionnaire de l’antiterrorisme près d’un endroit où se déroule un concert antiraciste.

2014 : A Trento, des explosifs sautent devant le local du groupe néofasciste Casapound.

2015 : - A Dortmund, une camionnette utilisée par les néonazis pour préparer leurs manifestations est incendiée, tandis qu’un local de l’extrême-droite est lui attaqué à la peinture.

  • A Madrid, au cours du conflit lors des mobilisations étudiantes, des barricades enflammées sont levées sur les voies rapides qui passent à proximité de l’université de Somosaguas.

2016 : Suite à des épisodes de violences policières devant le lycée Bergson à Paris dans le cadre de la mobilisation contre la Loi Travail, des dizaines de lycéen-ne-s attaquent les commissariats du Xème et du XIXème arrondissement.

2018 : A Montreuil, "des briquets intelligents" incendient un utilitaire Linky/Enedis (ex-EDF) en soutien à la lutte contre la poubelle nucléaire de Bure.

PS :

Voir également l’éphéméride anarchiste du 25 mars.

A lire aussi...