Ephéméride des luttes : 30 novembre

L’éphéméride des luttes du 30 novembre s’insurge, se révolte, ne laisse pas passer. Aujourd’hui, des lignes claires sont tracées.

1920 : A Barcelone, une milice formée de membres de la police assassine un avocat qui défendait des ouvriers anarcho-syndicalistes dans le but d’intimider les avocats qui voudraient soutenir le mouvement ouvrier.

1976 : A Turin, Prima Linea envahit les bureaux de FIAT. C’est la première action revendiquée sous ce sigle.

1978 : En Irlande du Nord, l’IRA lance une série d’actions coordonnées : des explosifs sautent dans 14 villes et villages du pays, annonçant une "guerre de longue durée" dans un communiqué.

1979 : Le Parti Communiste se déclare officiellement pour le nucléaire, suivi par la CGT le 3 décembre... Ah, "l’emploi"...

1981 : A Valence-d’Agen, une manifestation antinucléaire à lieu suite à l’expulsion de la Rotonde sur le site de la centrale nucléaire de Golfech : « entre 4000 et 7 000 personnes selon les organisateurs (800 selon la police, 1 500 à 3 000 selon les médias) manifestent en direction du site. Le dispositif policier et militaire mis en place par l’ordre socialiste, qui encercle les manifestants et protège le site, est impressionnant : près de 2 000 hommes, quatre compagnies de CRS, sept escadrons de gardes mobiles, des gendarmes-parachutistes de Mont-de-Marsan, des gendarmes, des policiers en civil (RG et PJ), deux hélicoptères, des véhicules blindés et des canons à eau.
Le 4 octobre ne se reproduira pas, le site est devenu une forteresse. Le pont qui permet l’accès au site est barré par des gardes mobiles. De longs et violents affrontements ont lieu : pierres, divers projectiles, cocktails molotov contre grenades lacrymogènes et offensives. Sur la place du village de Golfech, une dizaine de pronucléaires profitent de la situation, armés de haches et de barres de fer, pour casser des voitures et molester des antinucléaires qui s’en vont. Plusieurs barricades sont élevées pour retarder les gardes mobiles qui chargent les manifestants et pour aider le repli de la manifestation sur Valence-d’Agen. Pendant le retour, l’entreprise Donini travaillant sur le site est une nouvelle fois incendiée. Un commutateur EDF est saboté et plonge Valence-d’Agen dans le noir pendant une heure, alors que 700 manifestants se trouvent dans la Halle Jean-Baylet.
Vers 19h30, un groupe d’une cinquantaine de personnes lance des cocktails molotov sur les bâtiments et à l’intérieur de la gendarmerie de Valence. L’adjoint du commandant de la brigade est grièvement brûlé au visage. Prétextant l’attaque de la gendarmerie, les forces de l’ordre envahissent la ville, attaquent par deux fois la Halle Jean-Baylet où sont regroupés les manifestants, utilisant grenades lacrymogènes, balles de caoutchouc et matraques pour les disperser ; ils se livrent à une véritable ratonnade dans les rues de Valence-d’Agen et aux alentours, aidés en cela par quelques pronucléaires notoires. A la sortie de la ville, des témoins affirment avoir vu des CRS, après avoir interpellé les occupants, incendier deux véhicules immatriculés 64 dont l’un avait deux chiens à son bord. On retrouve l’ensemble carbonisé. Des dizaines de personnes sont contrôlées. Onze personnes sont interpellées et emmenées à la gendarmerie où elles subissent divers sévices. Le bilan, outre les dégâts matériels importants, est de 50 blessés dont 5 parmi les forces de répression ».

1989 : En Allemagne, le président de la Deutsche Bank, Alfred Herrhausen, est tué dans une embuscade à l’explosif contre sa voiture blindée par le commando Wolfgang Beer de la Fraction Armée Rouge (RAF).

1994 : Guy Debord, membre de l’Internationale Situationniste et auteur de "La Société du Spectable", se suicide.

1999 : Seattle : « Bataille de Seattle », où 50.000 personnes bloquent un sommet de l’OMC. C’est l’un des points forts du début du mouvement anti-globalisation. La tactique du Black Bloc y connait une médiatisation très forte.

2010 : A Londres, la mobilisation étudiante débouche sur une bataille avec la police dans Trafalgar Square. 153 personnes sont arrêtées/

2011 : Le campement Occupy Los Angeles est évacué par la police anti-émeutes.

2012 : A Ljubjana en Slovénie, d’énormes manifestations ont lieu contre la corruption des élus et contre les politiques d’austérité qu’ils instaurent, trois jours après de grandes émeutes dans la ville de Maribor. Là encore, la situation se tend assez vite.

2016 : Au Nicaragua, des manifestations paysannes ont lieu dans plusieurs villes contre un nouveau canal qui devrait passer sur de nombreuses terres agricoles. Au bout du compte, 18 manifestant-e-s sont porté-e-s disparu-e-s suite à la répression brutale.

  • A Andahuaylas au Pérou, c’est contre la corruption du gouvernement que de dures manifestations ont lieu. Une entreprise de bus sera intégralement ravagée par les flammes.

2017 : A Tegucigalpa, capitale du Honduras, le résultat des élections tombe mais la population hurle à la fraude : de grandes émeutes se déclenchent dans la ville.

PS :

Voir également l’éphéméride anarchiste du 30 novembre.

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