28 septembre - défendons le droit des femmes et des minorités de genre à disposer de leurs corps

Face aux diverses attaques contre nos droits reproductifs, défendons le droit des femmes et des minorités de genre à disposer de leurs corps ! Le 28 septembre 2022, journée mondiale pour le droit à l’avortement, plusieurs mobilisations sont prévues dans toute la France. Face au climat réactionnaire actuel, l’accès à l’IVG est en danger.
A Marseille, un rassemblement a été lancé pour défendre ce droit fondamental. Marseille8Mars sera présent pour revendiquer une accessibilité au droit reproductif pour tous.te.s : sans discriminations de classe, de race et de genre.

Rendez-vous à 18h30 au Vieux-Port avec pancartes et banderoles.
Nous relayons l’appel de la coordination féministe dont nous partageons les revendications.

Face aux diverses attaques contre nos droits reproductifs, défendons le droit des femmes et des minorités de genre à disposer de leurs corps !

En juin, la Cour suprême des États-Unis a voté la déconstitutionnalisation du droit à l’avortement. Il est désormais interdit dans 18 états. Les Ukrainien·nes réfugiées en Pologne se voient refuser un droit qui existe dans leur pays.
Les attaques directes contre le droit et l’accès à l’IVG dans le monde s’inscrivent dans la continuité du retour en force des idées conservatrices au pouvoir. En France, l’agenda néo-libéral et la régression des droits des femmes et minorités de genre s’assortissent à merveille : c’est la suppression d’un tiers des maternités de proximité depuis 1996, la prolifération des déserts médicaux, le manque de moyens et de personnels qui entravent le droit à l’avortement. Il en résulte une disparité de classe et de race dans l’accès à l’avortement.

C’est aussi, en août 2022, les attaques contre le Planning Familial suite à la publication d’une affiche affirmant la prise en charge des hommes trans dans le cadre de leurs grossesses. Il s’agit d’une offensive réactionnaire dont l’objectif est clair : préserver une société normée et hiérarchisée autour de deux sexes, que l’existence de corps dissidents menace. La négation de l’existence d’une partie de la population participe directement au renforcement de la culture du viol : n’est pas homme qui veut, et les corps féminisés ne sont pas légitimes pour parler. Ou vivre. 

Le patriarcat exerce sa domination en nous dépossédant de nos corps, il se les approprie, les normalise, les brutalise et cherche à les contrôler. Les militantes anti-trans qui attaquent le Planning Familial se font les porte-voix du patriarcat en refusant aux adolescents trans leur droit à disposer librement de leur corps. Comme les anti-féministes et les masculinistes, elles définissent les femmes comme des femelles, des êtres avant tout définis par leurs capacités reproductives. C’est contre cette vision essentialiste, misogyne et mortifère que nous luttons.

La parentalité, c’est si on veut, quand on veut et comme on veut.

La PMA doit être réellement ouverte à toustes sans distinction : aux femmes célibataires, aux couples de lesbiennes, comme c’est le cas depuis seulement quelques mois, mais également aux hommes trans qui en sont encore privés. Nous demandons également une clarification sur la non-obligation d’appariement pour assurer un accès égal aux techniques de PMA aux femmes non blanches.

Les frais liés à la PMA doivent être intégralement remboursés par la Sécurité sociale et les modes d’établissement de la filiation doit être les mêmes pour toustes.

Nous affirmons le droit à l’autodétermination et à une totale liberté sur les droits reproductifs, leur gratuité et leur accessibilité : contraception, IVG et fin de la double clause de conscience, PMA, transition, interdiction des mutilations sur les enfants intersexes et l’arrêt de toutes violences médicales. Nous exigeons la présence de services publics de qualité pour garantir ces droits.

Par leurs offensives réactionnaires, les groupes s’attaquant aux droits reproductifs et aux autres parentalités que la parentalité hétérosexuelle souhaitent réaffirmer l’existence et la validité du modèle de la famille traditionnelle comme modèle unique. La liberté des femmes et minorités de genre à disposer de leur corps menace l’existence de ce modèle patriarcal puisque nous luttons tous les jours pour y échapper.

Partout dans le monde, la lutte pour l’avortement libre, gratuit et sûr, est au centre de mobilisations massives. En Argentine et au Chili, la dépénalisation et la légalité ont respectivement été obtenues en 2017, et 2020. Au Gabon, les mobilisations ont arraché l’année dernière la dépénalisation de l’avortement jusqu’à 12 semaines.

Partout, luttons pour une société débarrassée de toutes chaînes, une société dans laquelle nous pouvons décider de nos sexualités, de si nous voulons des enfants, comment, et avec qui, et dans quel monde nous voulons les faire grandir !

La Coordination Féministe appelle à rejoindre l’ensemble des mobilisations du 28 septembre. Mobilisons-nous pour nos droits reproductifs en France, et en solidarité avec les femmes et minorités de genre du monde entier !

PS :

https://www.instagram.com/marseille_8_mars_ag_feministe/

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