Ici, dans les Hautes Alpes entre lutte des cheminot-e-s, solidarité avec les exilé-e-s, plaies encore en train d’être ouvertes des lignes à Très Haute Tension, nous nous sommes réuni-e-s à une trentaine à Gap ce lundi 9 avril en réaction à l’attaque contre les lieux d’habitations de la Zad. D’autres se sont réuni-e-s en solidarité avec la Zad à Briançon dans le hall de gare occupée pour les personnes en exil.
Ailleurs en France, la colère contre l’attaque de la Zad à entraînée occupations de mairies comme à Forcalquiers (04) ou à Redon (35), manifestations, rassemblements...
Ici, les pratiques de luttes se multiplient ces dernières années : grand train-train marre, grèves et rassemblements contre la fermeture des lignes de trains, la réorganisation et la fermeture de services hospitaliers ; occupations, blocages de chantiers et sabotages contre les lignes THT ; occupations de maisons pour être solidaire des personnes en exil ; maraudes pour aider, secourir et protéger des forces de l’ordre à travers les cols frontaliers, assemblées "nuits debouts" en 2016 .
Les lieux comme la maison Cézanne à Gap, Chez Marcel à Briançon, le Chum à Veynes, et récemment chez Jesus à Clavière (côté Italie) ainsi que le hall de la gare de Briançon occupé depuis quelques jours sont des lieux de vies, d’accueils, de solidarité, tentant de s’organiser de manière horizontale.
Là aussi, on pourrait dire que ces luttes, ces lieux, ce qu’elles mettent en avant sont des Zones à Défendre, comme dit le slogan "l’avenir est une Zone À Défendre".
La situation des lieux de solidarité dans les Hautes-Alpes est précaire, expulsion prévue pour cet été de la maison Cézanne, procès en cours du CHUM, pressions Chez Jésus et sur le hall de la gare de Briançon. Pourtant, ses lieux répondent à la réalité de nos vies : guerres à l’extérieur, militarisation à l’intérieur, destruction de la faune et de la flore, misère économique.... Tout doit entrer dans l’ordre imposé de l’exploitation, de la rentabilité, du marché et d’un "chacun chez soi, chacun pour soi".
Alors, ici, dans cette modeste assemblée on appelle à se retrouver vendredi 13 avril à 18h, esplanade de la paix à Gap pour la Zad de Notre Dame Des Landes et pas que, mais aussi à Briançon, dans les assemblées de cheminot-e-s, partout où l’on est touché-e, blessé-e, ou l’État et le capitalisme veulent rendre notre vie absurde. On peut ramener affiches, banderoles, ami-e-s, chansons et slogans, envies, bruits, grignotages et bavardages !
Une chose est sûre, on ne se laissera pas faire !
Alors soyons solidaires : ouvrons nos c(h)œurs et nos luttes !
Expulsions, répressions, réformes de Macron... ni à la Zad, ni ailleurs !