NDLM : Le communiqué étant liminaire, voici l’article publié par la presse locale et retranscrit sur sansnom
Des voitures électriques et bornes de recharge incendiées
La Dépêche du Midi, 22 novembre 2022
Qui en veut aux propriétaires des voitures électriques ? C’est une question qui hante le gérant d’une concession automobile, située près de Balma, à Toulouse.
Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 heures du matin, un commando s’est introduit dans son établissement, avant d’embraser trois voitures hybrides. « Sur les vidéosurveillances, on les voit jeter un engin enflammé sous un des trois SUV. Les flammes se répandent ensuite sur les deux autres 4X4. Les dégâts sont colossaux », témoigne, en colère, le gérant de la structure. En l’espace de quelques minutes, il a perdu près de 120 000 €.
Avant de quitter les lieux, le ou les auteurs ont laissé une signature. Un tag écrit en jaune sur le bitume : GJ vs ZFE. Ce message peut être interprété de la sorte : Gilet jaune contre la zone de faibles émissions soumises à la vignette crit’air.Ces ZFE visent à interdire progressivement les véhicules les plus polluants. Et ce n’est pas la première fois que des militants organisent des actes malveillants pour protester contre ce dispositif. Plusieurs bornes de recharge pour voitures électriques ont brûlé à Toulouse, dont une boulevard de Suisse, début novembre.
Dans la nuit du vendredi 7 au 8 octobre, des voitures du service entretien des espaces verts de la mairie de Toulouse avaient également pris feu. À leur arrivée, les élus avaient découvert un message sans équivoque : « Nik la ZFE ».
Enquête confiée à la sûreté départementale
Suite à cette série de faits, le parquet de Toulouse a ouvert une enquête, confiée à la police nationale. Mais à ce jour, le ou les auteurs sont difficiles à identifier. « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il est possible que les Gilets jaunes n’y soient pour rien. Je pense que l’extrême gauche peut être impliquée », confie un policier.
Une partie de ces actes de vandalisme a d’ailleurs été revendiquée sur la plateforme Iaata, un site internet proche de cette mouvance politique. « Depuis cet été, plusieurs bornes récemment implantées ont été détruites à Toulouse, une des villes test de la ZFE. Nous avons participé à cette résistance. La ZFE est un leurre écologique et une injustice sociale », peut-on lire dans un article publié le 14 novembre.
Les opposants à la ZFE sont nombreux dans le département. Des associations de motards et d’automobilistes de la région toulousaine ont même créé un collectif : l’Interclub ZFE 31. « C’est un casse-tête sans nom ! Comment va-t-on imposer à la population de changer de voiture ? Et qui va financer ces changements d’automobile ? C’est une usine à gaz. Les pouvoirs publics doivent nous écouter », explique un des membres de l’Interclub ZFE 31.
Pour rappel, les ZFE concernent d’ores et déjà 11 agglomérations françaises et doivent en englober 43 d’au moins 150 000 habitants d’ici à 2025.