Tous les cinq ans, la même rengaine ! À grand renfort médiatique, le temps des luttes s’arrête et les prétendant.e.s au trône rivalisent de bouffonneries : concurrence de petites phrases assassines, promesses (qui n’engagent que celles et ceux qui y croient), déclarations de guerre aux opprimé.e.s et aux exploité.e.s et multiples agitations de l’épouvantail fasciste. Pitoyable spectacle mais on y coupe pas, on le subit, on en prend plein la gueule.
Alors que faire ? Regarder ailleurs ou continuer à s’investir dans les luttes auxquelles on participe au quotidien ? Ou bien tenter de mettre en l’air ce foutu cirque électoral d’une manière ou d’une autre ?
Nous avons notamment discuté lors des dernières assemblées de la question de la fascisation de l’époque. Et nous sommes toujours bien motivé.e.s pour aborder les questions de la fin du capitalisme, du patriarcat et des autres formes d’oppression. Ce coup-ci, on voulait proposer de réfléchir ensemble, ce 6 février, à ces histoires d’élections (pièges à cons ?) et aux interventions possibles pour les bordéliser, les dépasser, et enfin se débarrasser des bourgeois politicards qui prétendent régir nos vies.
Enfin, petit point technique : l’orga de cette assemblée mensuelle est jusqu’à présent le fait d’un petit nombre de personnes. Petit groupe qui souhaiterait, pour les mois à venir que cela puisse tourner un peu, tant au niveau de sa préparation (réu de prépa, com’…) que dans son animation le jour j ! Bref, comme une assemblée autogérée qui se respecte !
Retrouvons-nous à la Dar centre social autogéré, tous les premiers dimanches du mois. Rdv le 6 février à 16h30 !
De la loi travail à la réforme des retraites en passant par les Gilets-Jaunes, la lutte contre le mal logement, la loi sécurité globale et celle sur le séparatisme etc... une sacré séquence de luttes a été quasiment stoppée net avec l’irruption du Covid. Une faille spatio-temporelle nous a remisés, la plupart du temps, à la débrouille individuelle. En quelques mois les listes Signal et les posts sur les réseaux-sociaux nous ont fait oublier que ce qui nous donne de la force : se retrouver, discuter et s’organiser directement. Aujourd’hui, nous sommes réduits à guetter d’un œil faible les signes d’une potentielle reprise des hostilités. Il est temps de repenser une force collective !
Notre ville est riche de mouvements, de groupes, de collectifs. Nous voulons proposer des moments réguliers un peu hors de l’urgence pour se coordonner, questionner nos outils collectifs et pourquoi pas élaborer des stratégies pour reprendre du terrain. Il ne s’agira peut-être pas tant de prendre de grandes décisions, ni d’être nécessairement tou.te.s d’accord. Plutôt, on veut se retrouver, échanger, partager des luttes dans lesquelles on est ou celles dont on rêve, mettre en commun nos agendas mais aussi et surtout imaginer ensemble des perspectives révolutionnaires.