Journée Antimilitariste

Nous vous invitons ce samedi 23 avril 2022 parce que nous avons envie de mettre en lumière la question antimilitariste qu’on trouve particulièrement invisibilisée dans la ville de Marseille.

Nous avons choisi de dédier une journée à cette lutte compte tenu du climat de tension suite à l’invasion russe de l’Ukraine qui a rendu les effets des conflits entre États encore plus évidents en Europe ( envoi d’armes, tri entre migrant.e.s, proximité territoriale...)

Nous ne voulons pas nous ranger du côté de Poutine ou de l’OTAN, car les intérêts en jeu dans toutes les guerres ne concernent jamais les personnes qui en souffrent réellement.

Au vu de la propagande faite sur cette guerre, nous ressentons encore plus fortement la poussée autoritaire des gouvernements.

La date a été choisie pour rappeller le 25 avril, qui symbolise la libération du nazi-fascisme en Italie : non pas comme une célébration institutionnelle, mais comme une réappropriation de l’héritage de la résistance qui concerne tout le monde. Bien qu’il n’y ait plus de régimes nazis-fascistes officiels en Europe, ils nous semble aujourd’hui plus que jamais nécessaire de nous opposer collectivement à toutes les guerres : les guerres de haute intensité entre États avec de grands déploiements d’armes et de forces armées, ainsi que celles moins visibles au sein de nos sociétés.

Notre positionnement antimilitariste est complice et solidaire de toutes les formes de résistance aux oppressions et aux dominations et prend ses distances avec le pacifisme et la non-violence. Nous sommes aux côtés de cell-eux qui luttent pour résister à :

  • La guerre entre les États-nations qui servent leurs intérêts impérialistes et capitalistes.
  • La présence sur nos territoires d’une institution, telle que l’armée, qui réplique et reproduit une idéologie fasciste, patriarcale et nationaliste.
  • Aux États qui sans surprise investissent dans les forces armées et réduisent toujours plus les fonds destinés aux aides sociales pour alimenter la guerre plutôt que la solidarité.
  • Les guerres de basse intensité : aux frontières, où la police et l’armée sont déployées pour chasser les migrant.e.s ; dans les villes, les banlieues et les campagnes ; sur les lieux de travail et dans les foyers.
  • La paix sociale, qui dans ses promesses d’universalisme, de tolérance, d’intégration et d’inclusion oppose l’opprimé-e à l’opprimé-e, enrôlant les sections les plus marginalisées de la population avec la promesse d’une ascension sociale qui ne sert qu’à alimenter la haine et la guerre entre les pauvres.
  • L’accès au sport-et donc à la santé- qui est l’apanage des privilégiés, des forces armées et des flics. En témoigne le fait que la possibilité de pratiquer un sport de haut niveau est presque exclusivement réservée à ceux qui appartiennent à l’armée ou à la police. Nous sommes dégoûté.e.s par les grands événements sportifs qui dissimulent une propagande nationaliste évidente derrière la rhétorique ambiguë de "l’esprit sportif" ou le fameux " tous ensemble" .

Nous pensons que la force d’une lutte réside également dans sa capacité à embrasser d’autres luttes dans une perspective internationale.
C’est pour ça que nous soutenons également la lutte des agent.es de nettoyage de l’Agence Régionale de Santé PACA qui sont en grève depuis le 29 mars et que les bénéfices de la journée leur seront reversés.

CONTRE TOUTES LES GUERRES, EN COMPLICITÉ ET EN SOLIDARITÉ AVEC TOUTES LES FORMES DE RÉSISTANCE ET DE SUBVERSION !

PS :

Le rdv est en haut du boulodrome Carli, si il pleut on proposera un endroit à l’intérieur.

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