À la Dar, le mercredi 9 avril à 19h.
C’est l’histoire d’une fin de 19e siècle agitée où la contestation sociale gronde et où les « agitateurs sociaux » sont réprimés. Parmi ces agitateurs, il y a les anarchistes. Et parmi les anarchistes, il y a Alexandre Jacob, illégaliste. Jacob vole aux riches. Pour saboter à son échelle le système de classes capitaliste. Pour redistribuer. Pour vivre aussi, en tant qu’honnête cambrioleur.
En mars 1905 la France découvrira effrayée à Amiens l’ampleur des vols commis par la bande de cambrioleurs anarchistes, les Travailleurs de la Nuit. Mais ce procès à sensations permit surtout à Alexandre Jacob, personnage principal d’une comédie judiciaire hors-norme, de passer de la propagande par la pince-monseigneur à la propagande par la parole. « Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend », clame-t-il haut et fort pour théoriser sa Révolution illégaliste...
Invité de cette causerie, Jean-Marc Delpech, spécialiste de l’illégalisme anarchiste français et des bagnes guyanais, a publié plusieurs ouvrages sur Alexandre Marius Jacob. Deux de ses livres ont été récemment réédités dans des versions revues et augmentées : Alexandre Jacob, l’honnête cambrioleur, Atelier de création libertaire, 2019 et Alexandre Marius Jacob : voleur et anarchiste, Nada, 2019.