Tout en étant aujourd’hui le plus grand “Peuple sans État”, les Kurdes ont une langue et une culture qui leur donne un vif sentiment d’identité – une identité qui a survécu à des siècles de répression et d’assimilation, et qui les conduit à se battre pour les droits de la Nation Kurde. Une communauté importante kurde de Turquie vit sur le Mail depuis une décennie et pourtant peu d’entre nous connaissons leur situation et leur culture.
Awazen Raperin (QWX), ce groupe emblématique kurde de Marseille, proposera un temps de musique. “Q, W, X ” ce sont les lettres interdites kurdes qui symbolisent l’exil. C’est aussi le nom de ce groupe qui depuis 2010 nous fait découvrir l’univers musical kurde.
La grande fête finale de notre 4ème édition des banquets de Fanon aura donc lieu le 6 juin.
On se retrouve donc le à 17h à l’Agora, “autour du peuple Kurde” pour un moment de fête comme nous aimons les partager. Du soleil (espérons), du bon son, du bon débat, un belle expo, voilà les ingrédients de cette salade Busserinienne que nous aimons parfois vous servir en fin d’année.
En compagnie du centre des femmes kurdes Arin Mirkan, du groupe Awazen Raperin (QWX) et de la photographe Judith Martin Razi, nous irons donc à la découverte de l’une des “couleurs méconnues” de Marseille : celle que nous apporte le peuple Kurde. En effet, s’ils sont revenus sur le devant de la scène récemment, en s’affrontant à Daesh particulièrement en Syrie, les Kurdes combattent depuis des décennies pour leur liberté et, au delà de la leur, pour la liberté et l’émancipation des peuples de cette région du monde meurtrie par les guerres et les dictatures. “Là-bas” mais également “Ici”, c’est l’histoire des résistants du quotidien que nous irons découvrir. Si Marseille les ignore bien souvent, ces (pas si) nouveaux arrivées dans la cité phocéenne sont venus enrichir notre belle ville de leurs cultures et de leurs résistances.
Comme d’habitude, la séance se conclura par un banquet convivial en compagnie des intervenants et spectateurs afin de poursuivre le débat.