Alors qu’il vivait dans les Cévennes il y a quelques années, Jean-Luc Sahagian découvre l’œuvre de Jean Giono, en particulier Que ma joie demeure (1935).
Dans ce roman-poème, Jean Giono chante les bonheurs de la terre, de la nature. On peut y lire une valorisation du retour à la terre mais aussi l’éloge de la paresse, le refus du profit et la mise en place d’une sorte de communauté anarchiste avec la mise en commun des biens.
Jean-Luc Sahagian relie une expérience libertaire qu’il a connue dans les Cévennes au début du XXIe siècle avec celle du Contadour (au pied de la montagne de Lure dans les Alpes-de-Haute-Provence) dans les années 1930, où Jean Giono, écrivain et citoyen pacifiste, recevait des dizaines de visiteurs.
Amoureux de la langue très inventive de Jean Giono, Jean-Luc Sahagian nous restitue un fort moment de création littéraire. Dans les périodes de solitude et de découragement, les images, l’écriture, la joie, ce qu’il appelle l’expérience Giono est une véritable force.
Jean-Luc Sahagian est l’auteur de Victor Serge, l’homme double (Libertalia, 2011), Gumri, Arménie, si loin du ciel (Ab irato, 2015) et L’éblouissement de la révolte : récits d’une Arménie en révolution (CMDE, 2020).