Colère la nuit !

Marche de Nuit transpédégouine putes féministe. 26 juin 2020 - RDV devant le parc Longchamp à 19h pour un apéro pancartes, 20h30 départ de la marche non-mixte.

Micro ouvert aux prises de paroles sur le parcours : venons dire, lire, crier ce que nous vivons et avons à dire sur les violences médicales/institutionnelles, les violences policières, l’histoire de nos luttes, la gentrification, les élections municipales et la récupération politique, le classisme, le racisme et les violences intra-communautaires, le capitalisme rose et la normalisation gay.

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Nous lançons un appel à la marche le vendredi 26 juin à 20h30, en mixité choisie transpdgouine putes : la coalition des non-conformes dans la rue ! Réapproprions-nous l’espace, occupons-le.

Trop souvent invibilisé.E.s, méprisé.E.s, discriminé.E.s et réprimé.E.s, nous devons continuer à résister et nous mobiliser pour faire élever nos voix, nos droits et notre existence même.

Nous ne nous identifions pas aux politiques hypocrites qui récupèrent nos luttes à des fins électorales, Gaudin, Vassal, Muselier et Rubirola ne sont pas nos allié.es, hors de nos fiertés ! Nous ne sommes pas complices des politiques d’expulsions, nous ne sommes pas complices des politicards qui portent des politiques discriminantes, ostracisantes. Nous ne sommes pas complices des discours pro-flics et sécuritaires de la gauche réformiste qui n’a que faire au fond des plus précaires, préférant encore et toujours se tourner vers un électorat blanc bourgeois afin d’assurer ses arrières.

Nous dénonçons le capitalisme rose qui capitalise nos combats. Nos luttes ne sont pas à vendre.

Nous sommes indomptables, irrécupérables.

Nous souhaitons une repolitisation des Prides officielles, que l’on arrête les discours universalistes et républicains qui veulent nous plier toujours plus dans un cis-tème hétéronormatif blanc bourgeois, qui nous asphyxie et nous assassine.

Nous ne voulons pas de flics dans nos Prides, pas d’homonationalistes. Nous ne voulons pas de bourreaux.

Nos luttes sont solidaires.

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✦ Nos vies sont des émeutes ✦

Nous continuerons de nous battre pour :

• De véritables luttes contre les LGBTQI-phobies et le sexisme. Se positionner avec une posture de féminisme intersectionnel inclusif, reconnaissant les aspects identitaires multiples qui enrichissent nos vies, nos expériences, tout en dénonçant les oppressions et la marginalisation.

• L’arrêt des mutilations et des traitements sans nécessité vitale sur les personnes intersexes, et l’accès remboursé aux opérations et aux traitements pour les personnes trans qui les souhaitent. Nous souhaitons que toustes les personnes puissent s’autodéterminer sans passer par une grille normative.

• Des moyens concrets et d’ampleur contre l’épidémie de sida

• Pour la véritable dissolution des équipes pluridisciplinaires :
Depuis sa création, la SoFECT/FPATH continue de trier les personnes trans en désir de transition médicale, sur des critères normatifs, transphobes, sexistes, agistes, putophobes, validistes, toxicophobes, sérophobes, psychophobes, classistes. Sa fausse dissolution il y a quelques mois masque leurs activités au sein des hôpitaux publics. Nous soutenons un accès libre à des transitions dépsychiatrisées et non-pathologisantes et, plus largement, un accès non-discriminé aux soins et autres services publics pour les personnes trans. Les parcours publics/privés continuent de creuser les écarts, nous ne voulons plus reproduire les systèmes de privilèges et d’oppressions systémiques.

• L’accès à la PMA à toutes et tous. Nos droits ne sont pas négociables, notre temps n’est pas récupérable.

• L’arrêt des politiques discriminatoires, stigmatisantes et répressives contre les personnes racisées, les migrant·e·s, les travailleu·rs·ses du sexe et les classes populaires,

• La fin des politiques de précarisation,

• Un vrai accueil et accompagnement des migrant·e·s, des mesures d’urgence contre les persécutions y compris celles concernant les LGBTQI+ et la régularisation de tout·e·s les sans-papiers ; l’Etat est complice de massacre en renvoyant les migrant·e·s dans leurs pays d’origine qu’iels fuient.

• L’abolition de la prison et de tous les centres d’enfermement, avec leurs pratiques transphobes et homophobes, le refus d’accès aux traitements, y compris hormonaux.

• Contre le patriarcat et le cis-tème hétéronormatif : nous les queers, serons toujours là pour bouleverser la Norme !

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 Vers la plus queer des insurrections

◤ #Queer is still here

Extrait de "Queer Ultra Violence : Bash Back !"

La perspective des queers au sein du monde hétéronormatif est un prisme à travers lequel nous pouvons critiquer et attaquer l’appareil du capitalisme.

Nous pouvons analyser les façons dont la médecine, le système pénitentiaire, l’Eglise, l’Etat, le mariage, les médias, les frontières, l’armée et la police sont utilisés pour nous contrôler et nous détruire. Mais surtout, nous pouvons utiliser ces cas pour articuler une critique cohérente de toutes les modalités de notre aliénation et domination.

Le queer est une position de départ pour attaquer la norme – et même une position de départ pour comprendre et attaquer les modes de reproduction et de réitération de la norme.

En déstabilisant et problématisant la normalité, nous pouvons déstabiliser et mettre à mal la Totalité.

L’histoire des queers organiséEs a été portée par cette position. Les personnes les plus marginaliséEs – les personnes trans, les personnes racisées, les travailleur.EUSE.s du sexe – ont toujours été les catalyseurs des émeutes explosives de la résistance queer.

Ces explosions ont été associées à une analyse radicale affirmant sans concession que la libération des personnes queers est intrinsèquement liée à l’anéantissement du capitalisme et de l’État.

Il n’est donc pas étonnant que les premières personnes à se prononcer publiquement sur la libération sexuelle dans ce pays étaient anarchistes, ou que cELLeux qui ont lutté au siècle dernier pour la libération queer ont lutté simultanément contre le capitalisme, le racisme, le patriarcat, et l’empire. C’est notre histoire.

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