Parce que ça manque un moment pour se capter.

Parce que ça manque un moment pour se capter.

Parce qu’on dirait bien qu’on repart pour un « mouvement social » et que c’est chouette d’avoir un temps pour se questionner sur ce qu’on fou dans les manifs, pourquoi on y va, qu’est-ce qu’on y trouve, parce que ça devient au final peut-être un simple automatisme et qu’on aurait mille autre trucs à faire.

Parce qu’on en a marre de simplement se croiser, qu’on a envie de prendre un vrai moment pour partager nos vies de précaires, nos astuces pour éviter les contrôles de la Caf, se refiler les conseils pour la GAV, laisser exprimer notre haine de ce monde de merde.

Parce que les discours et temporalités des syndicats, des partis ça fait pas rêver, ça fatigue, ça énerve, que ça nous parle pas et qu’on a envie d’autre chose, qu’on est animé.e.s , vivant.e.s et qu’à force de se retenir on va finir par devenir aigri.es et résigné.es.

Parce que yavait l’envie de ne pas se retrouver dans un local (ça tombe bien on en a pas) mais plutôt dehors, que chacun.e puisse s’arrêter, participer… alors ouai yaura des flics (mais yen a partout) yaura du vent, (on est à Marseille) t’auras qu’à prendre une petite laine et faire gaffe à ce que tu proposes vu que tu sais que de sales oreilles traîneront.

Parce que, qui sait, on se trouvera peut-être des complices pour faire des tags, apprendre à crocheter des serrures, écrire une brochure…

Parce qu’on n’a pas envie de poser des bases politiques sur un bout de papier, on aura qu’à le faire en vrai mais tu peux déjà t’attendre à ce qu’une attention soit clairement portée au sexisme, racisme, homophobie, validisme et toutes autres faferies du genre ( plus toutes celles qu’on note pas puisque la liste serait trop longue mais on cherche pas à les invisibiliser pour autant ).

Parce que ya pas de « on » défini mais juste une invitation lancée en l’air, que ce texte écrit en 5 minutes ressemble pas à grand-chose mais on s’en fou parce que ce temps sera ce qu’on en fera, yaura sans doute des silences gênants, des embrouilles bruyantes, p’t’être que ça donnera rien mais ça se tente non ?

Et au fait, j’crois pas que les p’tits chefs autoritaires ou les monologueurs de l’extrême se sentiront pas à l’aise pour rester autant qu’ils et elles ne pointent pas le bout de leur nez.

RDV LE JEUDI 14 A 18 HEURES A COTE DE LA GIRAFE DES REFORMES A MARSEILLE ( haut de la canebière )

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