Nous, immigrants anarchistes écrivons ce texte dans le but d’expliquer l’action que nous avons mené, en lieu public et à visages découverts contre un immigrant, connu en tant que dealer de drogue et violeur.
Cette personne a utilisé les structures de la communauté des squats à Exarheia. A maintes reprises, il y a déposé, sans le consentement des habitants, sa marchandise de drogue. Pour ses propres intérêts financiers, il participe de fait à la propagande de l’état qui décrit les squats seulement comme des lieux de traffics de drogue ou humain.
Cette personne a été dénoncé par un groupe qui lutte contre les attaques sexistes et abus sexuels pour les actions de violence et de viol qu’il a commise contre une femme. Malgré l’intervention de ce groupe, et alors même qu’il a juré de n’avoir jamais commis ou de ne jamais commettre ce genre d’attaques, il a fait tout le contraire et aucunement tenu parole. Il a continué à harceler cette même personne, ainsi que ses propos sexistes et violences envers d’autres femmes. Nous ne tolérons pas et ne pouvons accepter que de telles actions et comportements se produisent. Et d’autant plus se reproduisent après que les avertissements qui lui ont été adressés.
Pour ses traffics, ses intérêts financiers, personnels et sexuels, il utilise son statut de conquérant, de ‘roi de la plateia’ comme il se plait à le dire pour lui-même. Pour apâter des clients ou des cibles, il consomme et propose ouvertement des drogues dures au milieu des lieux publics, montrant la consommation comme un amusement, une activité sans conséquences. Nous aussi en tant qu’immigrants, nous habitons le quartier d’Exarheia car c’est un lieu de lutte, où nous vivons, participons et nous pouvons circuler, même sans avoir les papiers. Nous ne pouvons accepter que d’autres personnes puissent utiliser les lieux de notre lutte, et la communauté pour leur propres intérêts ou ceux de tierse personnes.
Nous voulons vivre dans l’égalité, le respect et sans la violence entre les opprimé.es. Mais face à ce type de personnes leurs actions et comportements, nous sommes forcés à employer des méthodes radicales et prendre part à ce cycle de violence.
Après notre intervention, cette personne a retrouvé refuge et protection dans les bras de la bien-connue ‘Security Team’ . Groupe censé protéger les migrants et leurs squats de vie et d’agir contre les vendeurs de drogue. Alors que cette personne est un vendeur officiel, bien installé sur la plateia. Nous savons que ce groupe n’agit pas par solidarité, mais pour réguler la concurrence du marché de la drogue dans Exarheia. Marché auquel ce groupe participe activement, et se fait de gros bénéfices. Un groupe qui utilise sans scrupules le nom de l’anarchie et de la lutte anti-drogue pour justifier politiquement leur actions. Un groupe qui s’enrichit sur le dos du mouvement.
Tout le monde le sait mais personne ne parle. Ce temps est fini, la peur va changer de camp.