Dans un contexte de crise des mobilisations sociales et écologiques, de nouvelles formes de contestations voient le jour, à commencer par le sabotage. Les actions symboliques ou les coups médiatiques destinés à faire pression sur le pouvoir étatique sont jugulées par une répression de plus en plus féroce. Face à l’autorité de l’État, les mouvements sociaux et écologistes sont forcés à l’impuissance.
À travers l’histoire du sabotage, il s’agit de renouer avec l’action directe, d’inspirer des pratiques offensives qui visent à déstabiliser en profondeur les structures qui gouvernent l’industrie du désespoir contre laquelle rien ne semble pouvoir s’élever. Aujourd’hui, le sabotage revient sur le devant de la scène comme une pratique pour nous sortir de la résignation en ravivant une praxis révolutionnaire.
Invité de cette causerie, Victor Cachard proposa en 2022 puis 2025 deux tomes remarquables sur l’origine et la postérité du sabotage ( Histoire du sabotage , Tome 1 : Des traine-savates aux briseurs de machines - Tome 2 : Neutraliser le système techno-industriel), il fit paraître par ailleurs une anthologie sur Emile Pouget ( Emile Pouget et la révolution par le sabotage ) rappelant les racines anarchistes de la pratique et palliant par la même aux travaux existant qui se cantonnent essentiellement au sabotage de guerre.