Un récit de la manifestation étudiante et lycéenne du 1er février 2018

Le 1er février, des lycéen-ne-s et les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s contre le "Plan étudiant", voici un récit de cette journée.

Très tôt le matin, nous nous retrouvons avec des ami-e-s pour bloquer la fac de St-Charles. Les entrées principales sont bloquées et c’était bien le but (nous étions trop peu pour les 14 entrées, l’idée était donc d’avoir un évènement d’agitation visible et radical). Le début se passe bien, la sécurité de la fac assure qu’elle nous laissera faire comme bon nous semble et malgré quelques personnes qui râlent un peu (rien d’anormal en même temps) on commence à diffuser des tracts. Or vers 7h30, l’UNEF et la CGT débarquent, profondément outrés par le fait que la mobilisation puisse se faire de manière efficace sans structure bureaucratique et surtout sans leur accord et leur contrôle.

Ces mêmes personnes se sont très vite montrées assez violentes et commençaient à débloquer la fac (certains menaçaient certain-e-s d’entre nous de violence). Parmi elleux se trouvaient des profs (CGT, sans doute le plus violent du lot) et des étudiant-e-s (UNEF, dont certains ont joué sur l’intimidation.). A noter que quelques JC nous ont sorti un discours anti-blocage, alors que leur orga avait envoyé des militants dans les lycées bloqués pour diriger les lycéen-ne-s.

Le blocage fut donc cassé par les syndicats et les organisations.... Nous sommes alors partis, une rixe n’aurait de toutes façons pas servit à grand chose.

Ainsi c’est personnellement assez démoralisé-e que je suis allé-e au lycée Victor Hugo avec les camarades pour soutenir le blocage. L’ambiance était bien meilleure, les lycéen-ne-s avaient fait un super travail et semblaient motivé-e-s. Dommage cependant que des personnes extérieures prenaient beaucoup de place et se plaçaient en dominant, principalement des communistes des JC.

Le blocage du lycée était une réussite, aucune absence n’a ainsi été donnée aux lycéen-ne-s

Vers 10h30 / 40, nous nous sommes rassemblé-e-s devant la fac avec les autres lycées bloqués (notamment le lycée St-Charles et Marie-Curie). Je dirais que nous étions entre 300 et 450 en tout. A noter la très faible mobilisation de la fac (qui n’a donc fait que tracter à l’entrée..) composée presque seulement des cadres des orgas.

S’en suivit une manif digne des plus ennuyeuses farandoles proposées par les syndicats qui est allée jusqu’au Vieux-Port et c’était terminé pour 11h30.
Je rajoute que la manif était limite plus encadrée par les JC, l’UNEF et l’UNL que par la police, finalement peu présente malgré quelques fachos de la BAC sur les côtés. Ces orgas ont vraiment été très autoritaires, ne laissant aucune marge de manœuvre aux personnes ne voulant pas se conformer à une marche morbide accompagnée de petits pas de danse... Restons pacifié-e-s bien sur.

Dans les orgas présentes je me rappelle de : France Insoumise, UNEF, JC, UNL, CGT, FO, FSU, Etudiants Marxistes.

Le Comité de mobilisation (appareil unitaire qui justifiait notamment la casse du blocage..) a crié à la grande victoire, perso malgré l’enthousiasme éprouvé au vu de la mobilisation de certains lycées, la journée fut plus démoralisante qu’autre chose.

Quoi qu’il en soit je ne doute pas que les lycéen-ne-s prendront vite conscience de l’inutilité de ces manifestations morbides et que la lutte continuera de plus belle.
Contre la sélection et le système qui la génère.
Contre les bourges qui pourrissent nos vies.
Contre le travail.

Pour l’anarchie.

PS :

Un-e étudiant-e VNR

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